A la différence de Sartre, Camus s'impose comme un artiste et non comme un penseur, pour lequel la volonté d'art aura été un « désir d'éternité ». Né d'humbles ouvriers agricoles, Camus est élevé en Algérie. A la mort de son père au combat, il doit chercher du travail pour continuer ses études de philosophie qu'il ne pourra achever à cause de sa maladie. Il milite pendant la guerre à la rédaction du journal Combat, et publie simultanément L'étranger et le mythe de Sisyphe en 1942. Après la Libération il abandonne Combat pour se consacrer exclusivement à la littérature : le théâtre avec des adaptations de Dostoïevski et Faulkner, l'essai avec L'homme révolté. En 1954 les événements en Algérie le font revenir au journalisme, mais il poursuit son œuvre littéraire avec La chute, l'exil et le royaume, qui lui valent un prix Nobel en 1957, trois ans avant sa mort accidentelle en voiture.
Un philosophe accessible : Camus utilise le roman et le théâtre pour transmettre un message philosophique : L'étranger met en scène l'absurde et abouti à l'amour de la vie. Dans ses essais on retrouve le même souci de clarté, la même simplicité qui rendent son œuvre accessible au public.
Un homme révolté : dans la lignée de Pascal, Camus met en lumière l'absurdité de la condition humaine. Il retrouve sur cette problématique Sartre, Ionesco et Beckett, avec qui il partage cette vision désespérée du monde. Cependant chez Camus l'absurde conduit à la révolte, au refus. Cette attitude combative lui permet d'apporter une réponse positive au désespoir de l'homme moderne : il donne un sens à la vie.
[...] J'étais un peu étourdi par tout ce monde il n'a pas l'habitude de la foule (agoraphobe, claustrophobe). De plus il est passif dans cette assemblée, contrairement aux autres qui sont eux impliqués et monopolisent le discours : tout le monde s'interpellait ( ) et conversait Il ne fait pas partie de l'assemblée, il est perdu dans son propre procès, il n'est pas dans le club comme en témoigne sa bizarre impression que j'étais de trop, un peu comme un intrus II. La satire de la justice a). [...]
[...] Ici Meursault joue sa vie alors que les gens ne s'en soucient pas. Il est seul face à son avenir et personne ne prend son procès au sérieux, les gens sont plus intéressés par leur argent où leur image. III. Une scène angoissante a). Meursault, un accusé pitoyable - Par sa solitude - Par sa confiance naïve dans des médiateurs peu fiables : le gendarme n'est pas vraiment préoccupé de l'avenir de Meursault et pourtant il se rattache à lui comme à un sauveur. [...]
[...] Ccl : Bilan de sa vie Réconciliation avec le monde, assume sa vie Libération de la mort Revendication de son étrangeté face à une société qui l'a rejeté (différence de valeurs). Meursault fini sa vie libre & heureux. [...]
[...] La forme du récit a). Les apparences d'un journal intime Par ancrage énonciatif le texte paraît au premier abord comme un journal intime. Cette impression est renforcée par l'immersion dans le présent d'un Aujourd'hui Il n'y a pas de recul, ni de coupures entre énonciation (moment de l'écriture) et énoncé (moment des événements), c'est le même temps. L'écriture à la première personne introduit un coté journal intime avec une expression du moi personnel, renforcé par l'utilisation du terme maman connoté suggérant un attachement, une intimité que le narrateur a avec son écrit. [...]
[...] Il n'y a aucune description du personnage, on ne sait pas comment il s'appelle, mais sa manière de raconter les faits et de décrire sa vie la peint : petit employé dominé par les conventions sociales, un vieux garçon à la vie étriquée, un homme hors d'atteinte affectivement (le passage a une certaine valeur d'exposition). Lecture analytique : chapitre VI, de c'était le même soleil jusqu'à la fin de la 2nde partie. Intro : Indiquer qu'il s'agit de la 1ère partie : constitue le pivot du roman avec le meurtre de l'Arabe : le destin de Meursault va basculer d'un coup. [...]
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