Cet extrait peut être utilisé pour le passage oral du bac de français de première. Ce passage est celui de la découverte du Nouveau Monde dans "Des Coches" de Montaigne. L'édition correspondante aux lignes est Etonnants Classiques, mais les citations sont notées afin de pouvoir suivre avec n'importe quelle édition.
[...] Situation du passage : L'extrait que nous allons étudier est situé dans le chapitre « Des Coches », VIème chapitre du livre III des « Essais » paru à titre posthume en 1595. Montaigne y évoque la découverte du Nouveau Monde en le comparant au nôtre. Lecture du passage. Axe de lecture : Nous allons voir comment Montaigne fait l'apologie du monde qu'il vient de découvrir. l.429 à 443 : La découverte d'un Nouveau Monde l.444 à 451 : Supériorité du Nouveau Monde sur le nôtre 1. La découverte d'un Nouveau Monde (l.429. Notre monde, un autre, frères) Les deux mondes sont mis sur un pied d'égalité. [...]
[...] Par antithèse, Montaigne sous-entend que nous avons mis en avant que nos points négatifs. (l.448 - 451. réponses, négociations) Cela amène à la valorisation des Amérindiens, et à la mise en valeur de leur capacité à l'échange et à l'argumentation, à leur diplomatie. En utilisant une hyperbole, il évoque enfin leur capacités intellectuelles innées : « qu'ils n'avaient rien à nous envier », « la clairvoyance naturelles de l'esprit » et « la pertinence du jugement ». Conclusion : Nous pouvons donc en conclure que Montaigne fait l'apologie du Nouveau Monde en le comparant au monde européen qu'il juge négativement. [...]
[...] Aux lignes 440 et 441, une nouvelle personnification apparait, avec une métonymie ainsi qu'une antithèse entre un membre « perclus » (ici notre monde) et un autre « vigoureux » ( le nouveau monde). Le champ lexical de la maladie et du corps est utilisé, avec une idée de contamination. La pensée négative de l'auteur continue d'être exprimé, ainsi que son jugement sur nos actions négatives. (l.441. je le crains) L'utilisation de « je » à la ligne 441 montre qu'il exprime bien son avis et cela forme une insistance. Cette insistance continue avec les adverbes « très » et « fortement » mis à la suite. [...]
[...] (démons, sybilles) L'évocation de divinités antiques renforce cet argument d'autorité et fait une référence au texte de Lucrèce qui est un auteur bien connu de Montaigne. Il émet également l'hypothèse que d'autres mondes sont encore à découvrir : c'est une idée importante du siècle des découvertes et cela montre également le modernisme de Montaigne. (l.432. Non moins) Ici, le début de la phrase sous-entend l'inverse, et nous avons par la suite une accumulation ainsi qu'une comparaison. Le monde est personnifié et cela continue comme une métaphore filée, avec la position d'apprentissage dans laquelle il est mis au ligne suivante. [...]
[...] faire payer bien cher . nos idées et nos techniques) Montaigne condamne le progrès et l'innovation avec une métaphore qui sous-entend que cela entrainera le déclin de notre monde. L'idée que nous courons à notre propre perte est très moderne Supériorité du Nouveau Monde sur le nôtre (l.444. monde enfant) Montaigne fait un constat et reprend la métaphore filée / personnification . (l.444 - 448. Mais, ni corrigé ni soumis) Le « mais » montre une restriction, pour ensuite montrer que cet « enfant » n'a pas reçu une éducation selon les règles des européens. [...]
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