Cet extrait peut être utilisé pour le passage oral du bac de français de première. Cet extrait est celui de la notion de Barbarie dans "Des Cannibales" de Montaigne. L'édition correspondante aux lignes est Etonnants Classiques, mais les citations sont notées afin de pouvoir suivre avec n'importe quelle édition.
[...] Par extension, ceux qui n'appartiennent pas à la même civilisation, religion. Ensuite, ce terme a désigné ceux qui n'étaient pas civilisés / violents, cruels. Sauvage : Qui vient de Sylvatica (de Sylva : la forêt), qui vit dans la nature, et par extension qqln de non civilisé. De la l.128 à 130, nous avons un procédé d'insistance avec des termes objectifs ( la vérité, la raison ) et subjectifs (son opinion, les usages). Cela forme également une antithèse ( objectif / subjectif Montaigne est ironique, il se sert d'une antiphrase sur un ton révélateur pour montrer ce qu'il pense réellement. [...]
[...] L'homme corrompt la nature et l'abime par son intervention. La personnification de « vertus » et des « propriétés véritables » aux lignes 137 et 138 ainsi que les superlatifs ligne 140 prouvent une apologie de la nature. L'insistance est marquée par une hyperbole, une accumulation de termes mélioratifs et les deux « plus » qui sont des superlatifs. Tout cela est en opposition avec les lignes suivantes, contenant les termes « abâtardies », « corrompu ». Nous observons une antithèse entre « les premiers » à la ligne 136 et « les seconds » ligne 140. [...]
[...] Aux lignes 143 et suivantes, Montaigne exprime son avis général. L'art est ici une allégorie qui représente l'action de l'homme, est nous observons une métaphore avec « emporte le prix d'honneur ». Tout ceci constitue une apologie de la nature. Montaigne utilise ensuite à la ligne 144 une personnification de la nature, disant qu'elle a été « étouffée ». Cette personnification est appuyée par une insistance , « tellement », « complètement », qui montre que l'intervention de l'homme est néfaste pour la nature. [...]
[...] L'évocation d'un état naturel non corrompu par la civilisation et la société apparait supérieur à l'état social qui corrompt l'homme. Nous avons le mythe du bon sauvage. Conclusion : On peut donc constater que Montaigne remet en cause la barbarie des Amérindiens à travers une analogie avec les fruits de la nature : comme les fruits, ces hommes sont sauvages à l'état naturel, non corrompus par l'homme social du monde européen. Il développe ainsi le mythe du bon sauvage, que l'on retrouve chez d'autres auteurs comme Jean-Jacques Rousseau et Diderot. [...]
[...] Texte 6 : Des Cannibales (p.57 - Montaigne de « Or, je trouve . » à « à nos vaines et frivoles entreprises ». A noter : Les passages en vert sont des points de grammaire liés au texte. Ils ne sont pas à réciter mais peuvent vous être demandés lors de la question de grammaire. Introduction : Les Essais est un ouvrage de Michel Eyquenn de Montaigne, écrivain humaniste né en 1533 et mort en 1592. L'œuvre comprend 3 tomes, les deux premiers parus en 1580 et en 1588, et le dernier en 1595 à titre posthume dans l'édition Bordeaux. [...]
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