Cet extrait peut être utilisé pour le passage oral du bac de français de première. Ce passage est celui de l'arrivée des Tupinambas dans "Des Cannibales" de Montaigne. L'édition correspondante aux lignes est Etonnants Classiques, mais les citations sont notées afin de pouvoir suivre avec n'importe quelle édition.
[...] ruines) Montaigne annonce la perte voire la fin de leur civilisation. Les parenthèses sont des commentaires de l'auteur après l'évènement. L'insistance continue avec « bien malheureux » à la ligne 494, et traduit la compassion de l'auteur, avec un registre et une tonalité pathétique. Nous pouvons ensuite relever une métaphore, voir une métonymie, qui constitue un parallèle avec le paradis originel, « d'avoir quitté la douceur de leur ciel pour venir voir le nôtre ». Ici, « le nôtre » constitue une antithèse et a un sous-entendu négatif. [...]
[...] Dans la phrase « ce que c'est qu'une belle ville », il y a le sous-entendu que les villes des tupinambas ne sont pas belles. L'utilisation répétitives de « nos » et « nôtres » est une insistance avec la structure, qui va dans le sens contraire du texte de Montaigne. Nous voyons l'autosatisfaction des français, le « on » est indéfini. Une question est posée aux Indiens, en leur demandant ce qu'ils avaient trouvés « de plus extraordinaires ». Le superlatif renvoie ici à une autosatisfaction de la Cour. [...]
[...] très étrange, tant, grands, barbus, forts, armés, enfant) Encore une fois nous avons une insistance, ainsi que le stéréotype de la force et de la virilité dans la description des gardes suisses (unités de soldats mercenaires) renforcé par une hyperbole. Cela forme une accumulation et une antithèse entre les hommes décrits et l'enfant. Jusqu'à la ligne 514, Montaigne exprime une critique des injustices sociales. ( ils nomment les hommes « moitiés les uns des autres » ) Nous voyons ici l'idée que les hommes se complètent les uns les autres. [...]
[...] Nous pouvons relever ici l'idée de la révolte possible avec violence ainsi que le champ lexical associé. Les Indiens sont présentés comme perspicaces, intelligents et observateurs. La dimension du bon sauvage, c'est-à-dire l'idée d'un homme à l'état de nature, non corrompu par la civilisation, est présente dans ce texte, et cette civilisation est associée à l'inégalité sociale. Conclusion : En relatant cette entrevue du Roi avec les Tupinambas, Montaigne valorise les Amérindiens et leur monde en insistant sur la vision ethnocentrique des Européens. [...]
[...] Lecture du passage Axe de lecture : Nous allons voir quel enseignement Montaigne parvient à faire ressortir de cette entrevue. l.490 à 498 : La venue des Tupinambas en France l.499 à 514 : Leur entrevue avec le Roi 1. La venue des Tupinambas en France La première phrase relate l'arrivée des Indiens à la Cour de Charles IX à Rouen. Le roi a alors 12 ans. Montaigne y exprime une critique acerbe. En raison de sa longueur et de son rythme, elle constitue une période ( Voir page 150 : Unité syntaxique rythmée et délimitée par la ponctuation La 1[ère] partie de cette période est la protase, de la ligne 490 à 496, suivie par l'apoptose, de la ligne 496 à 497 (vinrent à Rouen au moment où le défunt roi Charles IX y était). [...]
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