La littérature d'évasion a souvent été considérée comme bon marché, comme bonne presse. Mais la Chartreuse de Parme est un roman d'évasion car Fabrice ne cesse de s'évader, il se libère de ses chaînes, et refuse la vie qui lui est due, il est par exemple heureux en prison. Ainsi, l'évasion nous élève, ou, comme le disait André Gide « pourvu que ce soit en montant ».
Ce document a en majeure partie été écrit à l'aide du livre de Jean-Paul Santerre « Leçon littéraire sur la Chartreuse de Parme ». Il constitue en quelque sorte une fiche de lecture complète, qui reprend les analyses essentielles de l'œuvre et de l'auteur, les citations, les réflexions d'autres écrivains (Balzac, René Girard, Starobinsky, Paul Morand …) et bien évidemment, les domaines de réflexions importants sur l'œuvre, tels que l'amour, le pouvoir, l'héroïsme, ou encore, la comédie de Cour.
[...] Mais la vraie noblesse n'est pas donnée par le titre : Ex le père et le frère de Fabrice. Le sang : Fabrice est de naissance adultérine. Stendhal nous laisse en effet tout au long du roman des indices en comme quoi, il est l'enfant du lieutenant Robert (il naît par exemple, peu après le départ de celui-là). Il le rencontrera d'ailleurs sur le champ de bataille. Fabrice est conçu comme les grands héros (cf. la mère d'Achille était humaine et son père céleste). Il possède aussi un père divin; Napoléon, qui représente l'image paternelle sublimée et déifiée. [...]
[...] Il apparaît dans le fracas des armes et disparaît avec la dignité d'un saint. Son antithèse est Mosca , le roman s'achève avec son apothéose. IV) La chute des corps, la politique et le retour du réel Fabrice s'est aperçu que le réel persiste, que les choses ne sont pas comme dans ses rêves. Il descend progressivement dans les entrailles du réel, c'est-à-dire la Cour où règnent lâcheté et mensonge. Les héros se meurent aussi Orgueil et Innocence Avant Waterloo, Fabrice est l'innocence même qui bouleverse Gina et la vivandière, mais qui fait sourire le lecteur et le créateur. [...]
[...] Stendhal est peu soucieux de vraisemblance, et il y a trop de coïncidence, comme l'épisode du passeport de Gileti avec le douanier La Chartreuse n'est pas un roman réaliste ou d'analyse psychologique, mais d'aventure, de duels, d'évasion, d'amour. Par exemple l'épisode de la Fausta est bien digne d'une comédie. le récit de votre course est gracieux, amusant, j'en conviens volontiers Mosca à Fabrice L'homme romantique Romanesque et romantique se confondent, avec un mélange subtil de réalité, et de rêve. L'idéal habite l'homme romantique. Fabrice s'inscrit donc tout à fait dans cette génération. [...]
[...] La forteresse de Fabrice est son couvent. Quant à Clélia longtemps autour d'elle on avait cru qu'elle finirait par embraser la vie religieuse Mais Clélia et Fabrice sont religieux de l'amour, de Waterloo à la Chartreuse, c'est un long parcours pour Fabrice. Il va prêcher son amour (passage ironique) fera pleurer les foules, mais à travers les prières il prônera l'amour, le prêtre devient un artiste meilleur que celui de l'opéra il l'emporte même sur le meilleur ténor d'Italie Clélia confondrait-elle le visage de Fabrice avec celui du Christ (Elle lui sacrifie Sandrino ) ? [...]
[...] a)Les yeux de Narcisse L'héroïsme représente la projection de soi. On donne l'image de ce que l'on veut être. Fabrice, lui, ne veut pas être défiguré, après le combat avec Gileti, il demande immédiatement un miroir à Marietta. Est-ce un geste narcissique ? Il semble plutôt qu'il occulte le monde extérieur, car il n'en a pas besoin, il s'extrait du regard d'autrui. Le regard d'autrui Les autres nous font exister (cf. Sartre). Il est donc difficile d'être un héros pour soi même. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture