Plongée in medias res dans le récit : Raymonde entend à nouveau par deux fois un "bruit" et elle cherche à en connaître l'origine. La focalisation interne permet de ne nous dévoiler le cadre de l'action que par fragments, au travers du personnage angoissé de Raymonde. Elle est rejointe par sa cousine Suzanne, tout aussi inquiète. Par la fenêtre, elle remarque un homme qui s'enfuit du château avec des biens, et un autre qui fait la même chose. Les jeunes femmes appellent les domestiques. On entend une lutte. Les deux jeunes filles sont saluées par un bien étrange cambrioleur, qui repart tranquillement. Raymonde tombe sur son père et Daval, le secrétaire, blême. Elle prend un fusil et tire sur le fuyard qui, dehors, s'écroule. Volontaire et armée, elle va trouver le blessé... qui est introuvable. Là où il est tombé, on trouve seulement une casquette. Le lendemain, les gendarmes, des journalistes et des représentants de la Justice viennent sur les lieux, ce qui nous permet de découvrir les lieux et acteurs du drame de la veille au travers d'un nouveau point de vue (...)
[...] Filleul est persuadé que Raymonde a été jetée au niveau du précipice, comme le suggérait la note de menace, et que Lupin est mort. Isidore dit qu'il trouvera la réponse à tout cela d'ici trois jours. Isidore veut comprendre comment les cambrioleurs ont transporté les gigantesques peintures. Il suppose que la voiture est passée par la Seine. Il apprend que les bandits se déplaçaient en charrette, qui appartenait à Maître Vatinel, chez qui se rend le lycéen. Il apprend que ce charettier a déjà aidé les bandits à transporter d'autres objets les jours précédents. [...]
[...] C'est pourtant Arsène Lupin, ami qu'il a rencontré il y a un an. Ce chapitre nous apprend donc en aparté que Lupin n'est pas mort et il apparaît comme un personnage fier et rusé. Il a donné rendez-vous à . Beautrelet ! Un dialogue ironique entre ces deux fortes personnalités se construit : Lupin déplore que sa jeune recrue Bredoux ait frappé le lycéen mais veut tout à la fois le dominer. Le narrateur est étonné de constater que Lupin semble pourtant hésitant, devant ce frêle garçon. [...]
[...] L'auteur prend cependant soin de ne pas faire parler directement Isidore Beautrelet et propose une focalisation oscillant entre externe et interne : on suit les conclusions logiques de Beautrelet, avec tout ce que sa solitude a d'haletant, mais l'on garde un regard externe, comme si le narrateur était, par moment, un témoin de la scène, permettant une écriture juste et méticuleuse, comme le regard que doit avoir un inspecteur, séparant méthodiquement chaque information et mettant de côté le caractère humain pour adopter un point de vue logique. Titre du roman : Ce livre est extrait de la série Arsène Lupin et sous- titré L'Aiguille creuse, mystère qui est au centre du livre. [...]
[...] L'énigme, comme les illustrations, se construisent sous nos yeux. L'illustratrice prétend pourtant souvent jouer sur un effet d'instantané 48, une des mains qui agrippent Isidore sort du cadre de l'image, ou p 81, Suzanne est ligotée au premier plan alors que les kidnappeurs partent avec Raymonde) qui passe mal puisqu'il contraste trop avec la pauvreté des illustrations. On peut apprécier la volonté de mêler le lecteur à ses illustrations puisqu'un point de vue très cinématographique, subjectif, est souvent adopté (on regarde par dessus l'épaule d'Isidore p 130 ou à la page 115, on ne voit que la main du narrateur inconnu qui agrippe Lupin) mais encore une fois, la pauvreté de l'image qui se limite à un trait que Léonard de Vinci récusait déjà de son temps, annule les intérêts symboliques de ces images. [...]
[...] Isidore Beautrelet, élève de rhétorique 41) Le chapitre s'ouvre sur un article de journal qui plonge le lecteur dans le kidnapping du docteur Delattre qui pensait suivre un commissaire, qui était en réalité son ravisseur. Il a été conduit près de quelqu'un mortellement blessé et a été très bien traité par les trois hommes. Le narrateur recoupe les informations des différents inspecteurs pour prouver que ces deux affaires sont liées et l'on suit à présent l'inspecteur principal Ganimard, qui capture un soir Isidore Beautrelet, errant près du château. M. Filleul s'est renseigné sur lui et il a bonne réputation. [...]
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