Résumé
1 . (Printemps 1242) Le roman s'ouvre sur un dialogue entre Colin Le Joyeux, le personnage principal, et un autre jeune homme, tisserand, avec qui il chemine jusqu'à Amiens. Le voyage, long de neuf jours, n'a jusqu'alors pas été très agréable pour l'adolescent. Il a changé à de nombreuses reprises de compagnons et a dû le fractionner en plusieurs étapes (Chartres, Dreux, Mantes, Beauvais, Quinquempoix). On apprend les raisons qui motivent ce voyage : le garçon de douze ans a récemment perdu son père et a décidé de partir sur ses traces, là où se construit une cathédrale. Le compagnon de Colin est bien mystérieux : il dit s'être fait voler sa bourse, change de prénom... Il l'abandonne mystérieusement à l'entrée de la ville. (...)
Analyse de l'oeuvre
(...) Titre du roman et analyse de la couverture : Le titre du roman permet de concilier les deux genres du roman. Le « secret » fait référence à un mystère principal, qui demande d'être élucidé grâce à une enquête policière ; la « cathédrale » désigne un lieu architectural typique du Moyen-Âge, époque lors de laquelle se déroule le roman. Le titre, cependant, peine à résumer l'intrigue du roman : un jeune garçon a rejoint le chantier sur lequel travaillait son père jusqu'à sa mort mystérieuse, dans un incendie. Colin espère marcher sur ses traces mais aussi lever le voile sur ce qui lui semble être un crime. On n'a en effet retrouvé de son père qu'un corps affreusement calciné et une bague, qui a permis de l'identifier. Quel est donc ce « secret », amplifié par l'article défini ? La cathédrale n'est pas à proprement parler l'objet du mystère puisque c'est le lieu et ses environs, et non pas tant l'architecture qui est concernée. Les bâtisseurs craignent un temps une malédiction, puisque les hommes meurent les uns après les autres mais cette superstition relève de l'anecdote. (...)
[...] Lors du repas, Florentin échauffe Odon et tous deux disparaissent dans la nuit, alors que le second a apporté avec lui une arme. Colin entend un cri et décide de porter main-forte à l'apprenti, armé d'un pic enflammé, ce qui scelle leur amitié Rentrés à l'auberge, Colin fait un cauchemar dans lequel les religieux, diables déguisés, opèrent des scènes grotesques et menacent l'enfant de l'envoyer en Enfer puisqu'il aurait mis le feu à Notre-Dame. Même le proviseur est présent et menaçant. Colin se réveille brusquement de son cauchemar, allongé dehors. [...]
[...] On rencontre une image récurrente dans le roman : celle de la cathédrale-navire vaisseau de pierre fendant les flots des plaines et des forêts et faisant chanter le vent dans ses hautes fenêtres, phare guidant le peuple vers l'éternité, merveille de pierre et de bois p 51). Il s'imagine devenir un grand architecte, à l'image de Renaud de Cormont. En sortant de la messe, l'atmosphère est lourde et un cracheur de feu lui rappelle la mort terrible de son père. Au moment du repas, Colin apprend qu'un jeune homme est tombé de la tour nord, pendant la nuit, et qu'on l'a retrouvé au petit matin, presque mort. [...]
[...] Maître Béranger est bien étonné de voir le frêle garçon lui demander de le prendre comme apprenti. Il prétend venir du chantier de Chartres et l'un des ouvriers, Maurin de Livry, un appareilleur, critique son père, Aurèle Le Blond, pour son mauvais caractère. L'un des ouvriers s'étant blessé, on accepte de prendre Colin. En chemin vers le teinturier chez qui il va loger, le garçon s'évanouit, un pot de chambre versé sur la tête La fille du teinturier âgée de quinze ans, Colombe, pose de nombreuses questions à Colin, l'exaspérant un peu, si ce n'est qu'il la trouve mignonne. [...]
[...] En confiance, Clément se confie à Colin : il se rend la nuit sur le chantier, alors que c'est interdit. C'est dans un autre lieu interdit que Colin souhaite se rendre : la chambre aux traits, où sont conservés les plans du maître d'œuvre Le soir, après la longue journée de travail, un des apprentis, nommé compagnon, organise un souper de fête, auquel se rend Colin. Ne trouvant pas Clément, Colin s'abandonne à des idées noires : A quoi bon être venu jusqu'à Amiens ? [...]
[...] Ils vont taper chez Dame Ermeline, la sœur de l'apothicaire, qui connait bien Odon, pour qu'elle soigne Colin après sa chute Au réveil, Colin remarque être en retard pour sa journée de travail et a les membres très douloureux. La belle Dame Ermeline lui propose une collation et évoque ce que le garçon a murmuré dans son sommeil. Pire, elle fait référence à Aurèle. Elle sait donc qu'il est son père ! Pensant qu'il peut faire confiance à la jeune femme, il évoque l'incendie. [...]
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