Le succès de ce roman a, nous l'avons dit, traversé les siècles et les frontières. Certes Jean de La Fontaine a, comme chaque écolier le sait, repris la ruse de Renart contre Tiécelin dans sa fable « Le Corbeau et le Renard », mais également Henri Richer, un fabuliste normand du XVIIIème siècle, auteur des Fables nouvelles mises en vers, ou encore Lessing, auteur allemand de la même époque qui a écrit les Gedichte und Fabeln, et Goethe. Le personnage du renard est également un grand classique de la littérature enfantine (...)
[...] Le comique dans le roman de renart 5. Sens et évolution du mot renart (bref) Analyse : Présentation de l'œuvre 'le roman de renart' Le Roman de Renart était, à l'origine, une suite de poèmes indépendants les uns des autres que l'on appelait branches ; rédigés en Français, ou plus précisément en Ancien Français, ces récits ont été composés entre la fin du XIIème siècle et le milieu du XIIIème siècle, par des auteurs différents et presque tous anonymes. Leur point commun est de mettre en scène Renart, un rusé goupil, bien souvent trompeur, parfois même trompé. [...]
[...] Dans l'épisode Renart jongleur (édition Garnier-Flammarion Branche v. 2350-3427), Renart, déguisé en jongleur itinérant afin de ne pas être reconnu de ceux qui voulaient le mettre à mort, s'adresse à Ysengrin dans un mélange tout à fait comique de français incorrect, d'anglais et de breton, entremêlé de jurons injurieux pour son oncle (source : Itinéraires littéraires, Hatier) Le comique de gestes : Renart, étendu sur la route, feignant le mort, la langue pendante (cf. Renart et les anguilles ou encore Renart simulant une blessure au genou afin d'attirer au plus près le corbeau en sont des exemples parmi tant d'autres. [...]
[...] Le loup remporte le combat singulier, Renart se retrouve à nouveau devant le roi. Cette fois, tous sont dans l'espoir de voir leur requête accordée : Renart va enfin cesser de se jouer de tous les animaux du royaume. Grimbert assure la défense de son cousin, qui contre toute attente, demande la grâce du roi : il veut à tout prix racheter ses péchés et se faire moine. Contre toute attente, Noble accepte. Renart repart libre, en direction de l'abbaye qui doit à présent l'héberger, mais comme on ne peut dompter le naturel, Renart dévore les poules du monastère et se fait chasser. [...]
[...] La reine : Fière, la lionne. Le chef des armées royales : Ysengrin, le loup et oncle de Renart. Son épouse : Hersent. Les autres seigneurs du royaume : - Renart, le goupil. - Hermeline, son épouse, mère de Malebranche, de Percehaie et de Rovel. - Grimbert, le blaireau, avocat et cousin de Renart. - Tibert, le chat. [...]
[...] La parodie est également source de comique dans le roman, notamment lors du duel de Renart et d'Ysengrin : imitation comique et caricaturale des duels nombreux dans les romans de chevalerie, cet épisode glisse vers une satire du duel, coutume dénoncée ici pour son ridicule puisqu'elle ne débouche sur rien : Renart, vaincu par son adversaire Ysengrin, revient on ne sait comment à la vie, et après cela sera relâché et recommencera les tours pour lesquels on l'avait justement appelé au combat. Sens et évolution du mot renart (bref) (source : Dictionnaire de l'ancien français, A. J. Greimas) Le mot renart vient du nom propre Renart lui-même provenant du francique *Reginhart. [...]
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