L'OUVRAGE
L'ouvrage porte sur le féminisme, terme qui renvoie à un courant de pensée et à un ensemble de pratiques qui préconisent l'extension des droits et du rôle de femme dans la société. L'auteur étudie la condition de la femme à travers le temps, et ses efforts en vue d'améliorer cette condition. La démarche est difficile car les historiens et sociologues ont souvent éludé cette question. Les chercheurs ont occulté la place de la femme et n'ont relaté que celle de l'homme. L'occultation des femmes fait partie de leur histoire et participe de leur répression. L'histoire des femmes ne commence vraiment que lorsque des mouvements féministes ont voulu briser le silence et explorer leur passé. La condition de la femme à une certaine époque s'évalue par rapport aux pouvoirs et aux privilèges dont disposent les hommes du même temps et de la même société. Il ne faut pas l'évaluer par rapport aux normes de la société contemporaine, ou de celles d'un autre contexte géographique.
Evolution de la condition de la femme à travers les temps
L'importance de la femme au paléolithique (30 000 avant JC) et au néolithique ancien (10000 avant JC)
Les femmes ont un statut égal voire supérieur à l'homme. Elles participent à la chasse avec l'homme, et s'occupent en plus de la cueillette. Puis elles inventent l'agriculture à la houe, la poterie, le tissage. La femme est vénérée, cela se manifeste par les peintures dans les cavernes, ou les statuettes à leur effigie, appelées les « déesses mères ».
Le déclin de la situation de la femme au néolithique moyen (6000 à 3000 avant JC) et dans l'Antiquité.
La deuxième révolution technique se fait par l'homme, qui découvre la charrue, la force des boeufs, du vent et de l'eau ; l'activité agraire est désormais dominée par l'homme. La production agricole permet aux hommes de se sédentariser, les villes apparaissent et c'est le début de l'enfermement des femmes. (...)
[...] Les chercheurs ont occulté la place de la femme et n'ont relaté que celle de l'homme. L'occultation des femmes fait partie de leur histoire et participe de leur répression. L'histoire des femmes ne commence vraiment que lorsque des mouvements féministes ont voulu briser le silence et explorer leur passé. La condition de la femme à une certaine époque s'évalue par rapport aux pouvoirs et aux privilèges dont disposent les hommes du même temps et de la même société. Il ne faut pas l'évaluer par rapport aux normes de la société contemporaine, ou de celles d'un autre contexte géographique. [...]
[...] La chute de l'empire romain désorganise les institutions qui empêchaient l'émancipation de la femme. Les territoires sont morcelés et il n'y pas d'autorité centrale, les femmes jouent un grand rôle dans des domaines divers. Les femmes sont châtelaines, maîtresses de leurs terres, et exercent leur souveraineté. D'autres sont religieuses, fondent des couvents par lesquels elles instruisent la population et créent des services sociaux. Certaines sont savantes, créent des universités ou exercent des professions libérales. Enfin, les reines et princesses ont un large pouvoir dans l'administration du royaume et la diplomatie. [...]
[...] La législation fait de la femme une incapable juridique, qui perd toute indépendance. Mais plusieurs phénomènes manifestent des tentatives de résistance des femmes. Elles adhèrent aux mouvements hérétiques, participent à des révoltes citadines, fondent des ordres religieux à but éducatif (l'ordre des ursulines). Les reines et princesses exercent toujours un fort pouvoir diplomatique, et Jeanne d'Arc affiche sa résistance à son statut de femme. La condition des femmes n'est pas acceptée, elles prônent la reconnaissance de leurs droits. Cette revendication est une réponse au message de la Renaissance. [...]
[...] Selon Andrée Michel, l'apport le plus positif des luttes féministes est leur conception personnaliste de la dignité de la femme, dénominateur commun aux efforts des féministes de tous les pays. Il est essentiel que les femmes se perçoivent en tant qu'êtres humains ayant le droit de développer toutes leurs potentialités sans accepter les limitations imposées traditionnellement par les hommes : c'est une conception révolutionnaire pour les femmes qui n'ont jamais été considérées comme des êtres libres et créatifs. Les nouvelles initiatives sont toutes basées sur le respect des droits humains de toutes les femmes de la planète. [...]
[...] Pourtant les femmes sont exclues de ces théories. La féministe Mary Wollstonecraft publie un essai en 1792, A ^indication of the rights ofwomen, dans lequel elle s'insurge contre la doctrine de Rousseau : on ne saurait invoquer la nature féminine pour réduire le rôle de la femme à la domesticité et au confort de son époux. Elle lance ce message qui est encore celui des féministes d'aujourd'hui : est temps d'effectuer une révolution dans les mœurs féminines, il est temps de redonner aux femmes leur dignité perdue et de les faire contribuer, en tant que membres de l'espèce humaine, à la réforme du monde. [...]
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