Publié en 2011 aux éditions Actes Sud, Les Oliviers du Négus est un recueil de quatre nouvelles. Chacune, sous une forme courte, condensée et d'autant plus intense, reprend un thème cher à Laurent Gaudé, avec la mort en arrière plan commun.
Un court résumé de chacune de ces nouvelles permettra, après une brève présentation de l'auteur, de revenir à sa vision, à multiples facettes, de la mort, voire de l'au-delà...
Les Oliviers du Négus - Résumé
Quatre histoires composent le recueil. La première lui a donné son nom. Elle est suivie par le Bâtard du bout du Monde, puis par Je finirai à terre. L'oeuvre s'achève sur une nouvelle plus courte que les précédentes : Tombeau pour Palerme.
Les Oliviers du Négus
Dans les Oliviers du Négus, un narrateur évoque l'enterrement et la vie d'un Italien (Zio Négus) du fin fonds des Pouilles, parti découvrir l'Ethiopie avec les troupes de Mussolini et revenu à jamais marqué par les morts et les massacres.
C'est aussi l'histoire de Frédéric II, naguère racontée par Zio, et de son combat contre la mort. Car Calena serait une porte vers le monde d'en bas, un monde que l'empereur voulait conquérir.
Entre ces deux histoires, il y a un lieu, où les oliviers parlent à ceux qui savent les écouter, gardiens d'une harmonie sans doute entre le monde du haut et celui du bas.
Le Bâtard du bout du monde
Lucius, légionnaire romain, est chargé de tenir un fort en Darie, aux confins de l'Empire.
En arrivant, il tue l'ancien commandant de la place. Cet acte, et le paysage ambiant, transforment peu à peu cet homme dur, impitoyable, auquel rien ne faisait peur et qui ne connaissait pas le doute.
Lucius, que la maladie ronge, est bientôt face à la progression inéluctable des Barbares et retourne à Rome, lui le Bâtard de l'Aventin, devant les hordes qui le suivent, pour contempler un monde qui lui est cher et qui est sur le point de disparaître (...)
[...] Dans Les Oliviers du Négus, on imagine sans peine le bruit de chevauchée de l'armée de Frédéric II (en contre-miroir avec la campagne d'Ethiopie, qui semble totalement dénuée de cette part de rêve et d'héroïsme). On entend les halètements du vieil homme qui combat contre le Golem, et qui se retrouve brusquement projeté sur une pique. L'explosion qui emporte le juge a aussi ce caractère ultime, théâtral, total, tout comme le déferlement des Barbares sur l'empire romain. Le fantastique accompagne l'épopée. Comment imaginer autrement ce personnage de glaise créé par la terre la colère ? [...]
[...] Elle n'a plus besoin de l'homme pour exister. Au contraire, il l'a trahie. Elle le détruit. L'objet de la révolte est assez proche, mais on ne sait plus trop qui de l'homme ou de la terre représente la mort. Le fantastique est également dans l'existence de ce soldat gangréné que les Barbares voient comme un signe de victoire et qu'ils laissent en vie, dans les actes de ce légionnaire qui déterre un cadavre et part dans des contrées inexplorées, dans ce paysage qui rend fou ou semblable à des animaux. [...]
[...] Ce sont aussi des valeurs, une certaine image de la justice, mais aussi de la dignité de l'homme, une mémoire et un symbole pour les autres. Le juge en est un exemple, tout comme Zio Négus qui a marqué ceux qui ont su l'écouter. Mais défier la mort n'est pas seulement préserver quelque chose, exister un ultime instant. Il y a chez Laurent Gaudé comme un syndrome d'Orphée. La porte des enfers avait ouvert la voie. Un père acceptait d'aller en enfer y chercher son fils. [...]
[...] Lucius, que la maladie ronge, est bientôt face à la progression inéluctable des Barbares et retourne à Rome, lui le Bâtard de l'Aventin, devant les hordes qui le suivent, pour contempler un monde qui lui est cher et qui est sur le point de disparaître. Je finirai à terre Je finirai à terre renoue avec l'univers de Cris. Il nous plonge dans l'Artois, le bruit des obus et la boue des tranchées, les golems aussi. Ici, l'histoire se déroule à quelques kilomètres en arrière de la ligne de front. Les hommes ont abandonnés la terre pour aller combattre. Mais bien plus que lors des guerres habituelles l'acier fait des ravages parmi les hommes, dans la terre aussi, déchiquetée, meurtrie. [...]
[...] Les Oliviers du Négus Résumé Quatre histoires composent le recueil. La première lui a donné son nom. Elle est suivie par le Bâtard du bout du Monde, puis par Je finirai à terre. L'œuvre s'achève sur une nouvelle plus courte que les précédentes : Tombeau pour Palerme. Les Oliviers du Négus Dans les Oliviers du Négus, un narrateur évoque l'enterrement et la vie d'un Italien (Zio Négus) du fin fonds des Pouilles, parti découvrir l'Ethiopie avec les troupes de Mussolini et revenu à jamais marqué par les morts et les massacres. [...]
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