L'histoire de Lancelot du Lac est de la littérature profane. En réalité, il s'agit d'une oeuvre dont le destinataire est un public laïc d'aristocrates, mais ce texte profane est l'oeuvre d'un écrivain qui est un clerc (vision du monde cléricale).
Il y a un clivage entre la littérature profane et la vision cléricale, il facilite le projet de plaire et édifier. Il sert à donner une leçon (...)
[...] Lancelot a du mal à s'en séparer. Il s'impose le devoir de le faire. Vivienne a peut-être plus que des sentiments maternels pour Lancelot. C'est l'enfant merveilleux. Elle a des sentiments exclusifs pour lui. Lancelot s'en affranchit petit à petit. C'est une tutelle psychologique et magique. Cette question de l'évolution psychologique masculine entre en résonnance avec des légendes, des mythes et la profondeur de chacun cela peut expliquer le succès et la pérennité de l'œuvre par le signe d'une universalité. [...]
[...] L'œuvre plait aussi car le texte recourt à de grands ressorts de la littérature universelle. C'est le motif de l'enfant trouvé. On le retrouve dans les contes populaires. Il y a une actualisation particulière de ce motif dans le conte. Ici, c'est un enfant enlevé. Sa mère adoptive est la fée Vivienne. Il ignore son identité, son ascendance. Le récit est donc une quête de soi ou la quête de l'identité. Cette quête est développée mais ce n'est pas le ressort de l'œuvre car il découvre son identité rapidement à la Douloureuse Garde. [...]
[...] Le deuxième est justifié par un événement : la défait de roi Arthur. Le désir éprouvé par le clerc de donner une leçon politique morale l'oblige à faire commettre une faute à Arthur. Il faut le montrer défaillant. Le didactisme du discours peut être tempéré par la rhétorique (par exemple dans le discours de Vivienne). C'est une allégorie. Chaque arme du chevalier devient une métaphore d'une abstraction allégorie). Au 13ème siècle, c'est l'essor du roman ou récit allégorique. Lez plus fameux est le Roman de la Rose. [...]
[...] La Douloureuse Garde prépare les aventures à venir dans les œuvres qui prolongent ce texte. Cela prépare l'avènement d'un temps nouveau, où toutes les manifestations démoniaques auront disparues. C'est préparer la victoire du Christ sur les forces du Mal. Cela sera reprit dans la Quête du Saint Graal. Le texte profane plait grâce à ses thématiques profanes et la volonté d'inscrire dans une fiction des éléments visant à éduquer le public profane : - sur ses responsabilités sociales - sur ce que doit être un gouvernement idéal - tenter d'articuler gloire chevaleresque et victoire contre le Démon. [...]
[...] Lancelot du Lac et le rôle de la littérature : plaire et édifier? L'histoire de Lancelot du Lac est de la littérature profane. En réalité, il s'agit d'une œuvre dont le destinataire est un public laïc d'aristocrates, mais ce texte profane est l'œuvre d'un écrivain qui est un clerc (vision du monde cléricale). Il y a un clivage entre la littérature profane et la vision cléricale, il facilite le projet de plaire et édifier. Il sert à donner une leçon. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture