I) Résumé de l'oeuvre
. Première partie (p 9)
Entrée in medias res dans le récit, alors que Symon est réveillé de force par son père, Jacquemin, tailleur de pierre de profession, pour aller travailler. Profitant du départ de Symon en direction du chantier, le narrateur décrit l'imposante cathédrale qui rythme les grands moments de la vie des habitants et il explique que le village se trouve directement dans le bâtiment, les deux étages inférieurs étant réservés au Seigneur des lieux. Contrairement à son père, très rigoureux, Symon est en retard sur le chantier et arrive juste à temps pour la messe matinale du père Joseph. Maître des ouvriers, Jacquemin met son fils avec un robuste travailleur, Othon. Symon n'aime pas du tout ce travail-là et préfèrerait bien plus être sculpteur pour faire sortir un personnage de la pierre avec finesse. Même si Symon est doué, il sait que les professions se transmettent de père en fils et il n'ose pas montrer ses dessins à l'architecte, Maître Guérin. Après le repas de sexte, Symon descend rejoindre le cheval Grison, chargé d'actionner la roue qui permet de monter les lourdes pierres en haut de l'édifice (...)
II. Analyse de l'oeuvre
Titre du roman et analyse de la couverture : Le titre La citadelle du vertige fait référence à une périphrase utilisée à la page 26, prononcée par l'architecte maître Guérin, qui répond à une question posée par le héros, centrale dans le roman : « Comment se fait-il que la cathédrale ne se soit pas écroulée ? Nous sommes si hauts que nous ne voyons plus la Terre. Les nuages sont plus bas que nous ». L'architecte répond alors qu'il semble effectivement incroyable que l'on parvienne de la sorte à construire si haut mais que cela repose sur de savants calculs, qui demandent de réduire un peu plus l'espace de chaque étage, rendant un jour la vie impossible au sein de la cathédrale, bien que d'ici là ils auront « crevé le toit du monde », expression, intéressante puisqu'elle contient sans le savoir la clef de ce roman (...)
[...] Il lui donne des conseils pour la reconnaître et aidé de Jehan, Symon commence la taille de la pierre. Le lendemain, dimanche, Symon assiste à la grand-messe et retrouve Bertrade après cette dernière. Il lui donne la rose de la belle jeune femme, qui semble ne jamais faner. Comme si la rose cachait un dangereux secret, Bertrade a l'air inquiète et part en courant. Plus tard dans la journée, Symon et ses amis se rendent chez les Berthot, le menuisier, pour voir Bertrade et ses amies. [...]
[...] L'idée d'une catégorie d'hommes immortels, choisis par Dieu, permet de faire basculer le roman historique vers le surnaturel, puis vers la science-fiction, quand nous découvrons qu'ils sont des extra-terrestres, forcés de descendre sur la planète Terre après un accident. On parle souvent de roman d'anticipation pour désigner la science-fiction. Cette expression est intéressante car les extra-terrestres choisissent au contraire de conserver les travailleurs dans un univers rustique, très en retard sur les technologies de pointe qu'eux possèdent déjà (synthétiseurs de viande, lampe, vaisseau spatial). Ils choisissent de ne pas leur révéler leur vraie nature, extra-terrestres doués de télékinésie, pour garder leurs esclaves sous leur joug. [...]
[...] Des soldats sont déjà là et cherchent sans succès la fameuse pierre marquée d'un losange Symon la trouve et remarque qu'elle porte la marque familiale, avec seulement trois points d'ouvriers : elle date donc d'il y a 800 ans mais pourquoi les servites l'ont-ils remonté ? Ne descendent-ils pas jusqu'en bas ? . Quatrième partie 87) Ellipse temporelle. A l'étage supérieur a été construit un nouveau village, identique au précédent. Une fois que tout le monde a transporté ses affaires dans leurs nouvelles habitations, l'ancien village est détruit. Symon n'est pas ému par ce départ. Depuis la mort de son père il n'est plus aussi puéril et se comporte maintenant en adulte, ne gardant de son ancienne vie que sa relation très forte avec Bertrade. [...]
[...] La fin du roman peut laisser songeur : Symon est maintenant aveugle après avoir été aveuglé par le soleil lors de sa chute et taille une pierre en forme de vaisseau spatial, qui monte vers les étoiles et révèle ainsi de manière voilée l'objectif ascensionnel des extra-terrestres. [...]
[...] On entreprend de raconter une histoire légendaire aux enfants : un homme décide un jour de descendre plus bas, là où on dit qu'habite le Diable. On ne l'a plus jamais revu depuis et l'on raconte qu'il est devenu le pigeon blanc qu'on aperçoit parfois en haut de la cathédrale. Symon ne comprend pas bien pourquoi il est interdit aux villageois de descendre et pourquoi ils sont obsédés par l'idée de construire toujours plus haut, puisque les générations successives construisent les nouveaux étages. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture