Récit d'une aventure lesbienne qui s'entrecroise avec l'aveu d'un inceste, et précipité littéraire d'une lente glissade vers le masochisme et la folie d'une narratrice qui semble régler ses comptes avec son entourage, L'Inceste apparaît comme un texte inclassable, à mi-chemin entre le "dénudement confessionnel" et une certaine forme de "parcours mental." Lors de sa publication, l'oeuvre défraya la chronique littéraire. "Ecrivain provocateur et histrionique [et] pilonnage marketing" d'une oeuvre racoleuse "rédigée dans un style brouillon" pour certain, L'Inceste fut pourtant accueillie favorablement par un presse jugé exigeante et intellectuelle : Les Inrockuptibles, Libération, Le Monde des livres... Angot su jouer de cette réception dichotomique, exacerbant les reproches des uns et des autres en multipliant les sorties médiatiques retentissantes (...)
[...] Eric Naulleau, Christine Angot Le Jourde et Naulleau. Précis de littérature du XXIe siècle, Paris, Mot et Cie p. 195-215. Eric Fassin, Le double Je de Christine Angot Le Sexe politique. Genre et sexualité au miroir transatlantique, Paris, EHESS, coll. Cas de figure p Jean-Marc Laclavetine, cité par Christine Angot, dans L'Usage de la vie, Paris, Mille et une nuit p. 30-31. Ibid., p Hervé Guibert, A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie [1990], Paris, Gallimard, coll. Folio p Christine Angot, L'Inceste, Paris, Stock p Eric Fassin, Le double Je de Christine Angot Le Sexe politique. [...]
[...] Aux déclarations provocatrices Le sida n'est pas vraiment une maladie[35] à la mise à nue sur la place publique de la vie (supposée) de Christine Angot et de sa famille, se mêle un désir de pousser jusqu'à son terme une logique de déconstruction/destruction littéraire et vitale. On soulignera d'ailleurs que l'œuvre se termine par l'assimilation de l'auteur à l'image du chien (image récurrente dans l'œuvre où le chien est présenté comme la seule filiation possible de Marie- Christine : J'ai l'ai léchée, moi, cette mère, dont l'enfant est une chienne[36]. et l'aspect descendant de la métaphore et sa comparaison avec les actes sexuels du viol incestueux parle d'eux-mêmes : Ce n'était pas la cervelle que je suçais. C'est comme ça que je suis devenue folle. [...]
[...] L'Inceste de Christine Angot : thèmes et structures textuelles incestueuses Je ne toucherai qu'un petit public de détraqués dans mon genre si je continue. L'inceste Récit d'une aventure lesbienne qui s'entrecroise avec l'aveu d'un inceste, et précipité littéraire d'une lente glissade vers le masochisme et la folie d'une narratrice qui semble régler ses comptes avec son entourage, L'Inceste apparaît comme un texte inclassable, à mi-chemin entre le dénudement confessionnel[1] et une certaine forme de parcours mental. Lors de sa publication, l'œuvre défraya la chronique littéraire. [...]
[...] cit., p Eric Fassin, Le double Je de Christine Angot Le Sexe politique. Genre et sexualité au miroir transatlantique, op. cit., p Christine Angot, L'Inceste, op. cit., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p. 47-48. Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p. 104-105. Ibid., p Ibid., p Christine Angot, Quitter la ville, Paris, Stock p Christine Angot, L'Inceste, op. [...]
[...] Ils ne voient même pas ce qu'ils sucent. C'est terrible d'être un chien[37]. Pourtant, la seule chose qui apparait comme un élément lumineux à la fin de l'œuvre, c'est l'écriture : Je suis une folle, on ne m'enferme pas parce que j'écris, et que ça me tient[38]. La dimension performative de l'œuvre est le point d'orgue de l'apparente confession que propose le livre. En 2000, un an après L'Inceste, Christine Angot a publié Quitter la ville, sorte de paratexte qui revient sur la sortie du livre précédent. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture