I . Résumé de l'oeuvre
1 . Le récit s'ouvre sur la dispute de deux élèves de Cinquième, Sylvain et Cédric, alors que le professeur de Français, Mme Lenoir, conduit la classe du collège Saint Exupéry à l'enregistrement d'une émission, "Les p'tits génies du mercredi". Tous les enfants sont surexcités à l'idée de passer à la télévision et se sont habillés en conséquence, sauf un élève, mal habillé lui : Félix. La classe pénètre dans les studios d'enregistrement Téléprod et le héros du roman se détache du groupe, absolument pas intéressé par la visite du jour, pour se rendre aux toilettes. (...)
(...) II . Analyse de l'oeuvre
1. Titre du roman : Le titre du roman est très riche puisqu'il s'explique de diverses façons. On trouve à la page 73, d'abord, une expression intéressante : « Je suis à la rue, de l'autre côté du décor. Là où on ne fait que survivre... » (p 73). Par là, le gamin entend qu'il est mis à l'écart de la vie, en apparence joyeuse, de ceux qui ont un véritable foyer. « De l'autre côté du décor », on lui refuse donc cette vie normale et une barrière de taille semble se dresser entre lui et le reste du monde. Le titre, lui, parle même d'un « envers » défini comme suit par le site du dictionnaire Larousse : « Côté opposé à l'endroit, face par laquelle il est moins fréquent de regarder quelque chose ; verso, dos ; Aspect opposé, contraire à quelque chose, souvent caché ». Le décor, est-ce alors la vie bien réglée que mènent les autres, loin des difficultés, bien réelles elles, auxquelles se heurte Félix ? La couverture montre Félix, regardant derrière un pan du mur du décor de Copains copines. (...)
[...] Félix se comporte comme un animal en territoire inconnu, quand il découvre le plateau En dehors de son territoire, séparé de ses congénères, tout animal est en danger p 18). Les animaux eux-mêmes tiennent une large place dans le roman puisqu'Ohoo, tout comme Félix, sont accompagnés d'animaux. Le choix d'une tortue n'est pas anodin : elle porte toujours sa maison sur son dos et n'a aucun risque, elle, de se faire expulser. Le rat, lui, est considéré comme un parasite à éliminer et trouve pourtant grâce aux yeux d'Ohoo. [...]
[...] Les deux femmes sont sauvées Avant la fin de la journée, l'affaire a fait grand bruit : on a installé des tentes pour les réfugiés et des associations sont sur place pour les guider et informer la presse. Maud, ayant eu un courage incroyable en s'élançant plus tôt dans le bâtiment, se sent enfin utile et aide tous ceux qu'elle peut Félix ne va plus à l'école et c'est Maud qui lui donne des cours. Le reste du temps, il arpente les couloirs du métro pour écouter les musiciens, comme Pépé, qui joue de l'accordéon depuis soixante ans. [...]
[...] Sur le chemin, Félix rencontre un clochard de sa connaissance qui vend des journaux. Personne ne l'écoute vraiment et certains l'ignorent même. Le métro continue de rouler et l'on entend une dernière fois le tam-tam d'un des locataires du chantier, cette musique qui hantait les pages du roman, rassurait les locataires, symbolisait les réconciliations (comme après la dispute de Marcelle avec Benjamin) et était une promesse d'exotisme pour ceux qui n'avaient plus beaucoup d'espoir. II . Analyse de l'œuvre . [...]
[...] Au moment de descendre du wagon, la mémé se fait voler son sac par Manu lui-même, pris en chasse par Ohoo. Il dit n'avoir plus d'autres solutions, pour pouvoir acheter sa drogue. Catastrophée, Ohoo lui donne son argent à elle et s'enfuit La mémé remercie ses bienfaiteurs et est touchée d'entendre leurs malheurs. Elle décide de les accompagner au campement, pour rencontrer Maud. Au camp, une assistante sociale propose de placer Maud et Félix dans un foyer mais précise que Riquet ne pourra pas venir. [...]
[...] Le désespoir de Maud est fort et elle est prête à se sacrifier pour son fils. Le changement de lieu final symbolise la transformation des personnages principaux qui habitent enfin un lieu chaleureux, une famille recomposée où tous les âges se mêlent. Le squat réunit tous les laissés pour compte - homosexuels, étrangers ou déficients mentaux - que le principal ne souhaite pas connaître et résume sous une étiquette négative, alors même que la dignité est un thème essentiel de ce roman : Maud transporte encore ses beaux vêtements dans sa valise, alors même qu'elle n'a plus l'occasion de les porter, ou encore, elle se désole à l'idée que le squat soit poussiéreux alors qu'avant elle prenait soin de son logis. [...]
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