Dans L'Assommoir, Emile Zola nous fait suivre l'ascension puis la déchéance morale et physique de Gervaise Macquart, jeune femme boiteuse. Originaire de Plassans, elle s'installe à Paris en 1850 avec son amant Auguste Lantier et ses deux fils Etienne et Claude dans le quartier de le Goutte d'or. Mais rapidement, son amant, paresseux, infidèle et ne supportant pas de vivre dans la misère la quitte (...)
[...] Par exemple, lors de la bataille au lavoir, elle répond à Virginie : je vais te dessaler grande morue (p. 73). Un autre exemple qui montre sa force de caractère et sa volonté de vivre mieux est le fait qu'elle se remette assez vite du départ de Lantier. Elle repart de rien, sans un sous en poche puisque ce dernier est parti en emportant tout. Et quand elle a enfin réussi à réunir une somme d'argent suffisante pour monter sa propre boutique leurs économies atteignirent la somme de six cents francs p.159) et que Coupeau ‘'mange'' tout d'un coup à cause de sa chute, elle ne perd pas espoir et continue à travailler avec bonne volonté. [...]
[...] C'est aussi dans ce bar que se trouve l'intrigant alambic, cet étrange objet dont Zola fait la description détaillée à deux reprises. Au chapitre II, il le personnifie par des images, des comparaisons, des métaphores, pour le présenter de manière inquiétante. En effet, Gervaise est à la captivée et soucieuse par rapport à cet objet qui l'effraye un peu. Elle explique d'ailleurs au début que l'alcool est pour elle une crainte. En effet, enfant, son père, alcoolique, la battait. Quand à la seconde description, naturaliste, donc plus objective, elle présente l'alambic comme un objet mauvais, presque mal-saint. [...]
[...] 452) ; sa chair bleuie elle grossissait toujours elle ne pouvait plus marcher près de quelqu'un sans manquer de le jeter par terre tant elle boitait elle devenait trop flasque et trop molle (p. 431). Ces qualités ont disparues et ses défauts se sont accentués. Mais sa métamorphose n'est pas que dans le domaine physique. En effet, son évolution morale est elle aussi plutôt désastreuse. Au début du roman, Gervaise a un caractère assez fort, malgré sa faiblesse que l'on retrouve tout au long de l'œuvre. [...]
[...] Mais contrairement à leur première rencontre, où Gervaise avait à peu près une bonne situation, là, ça situation se dégrade, et comme elle le dit elle-même : Son existence s'était gâtée, mais elle ne voulait pas s'en aller si tôt ; oui, elle aimait mieux crever la faim pendant des années, que de crever la mort, l'histoire d'une seconde. Le troisième entretien se situe au chapitre lorsque Gervaise désire mourir et qu'elle frappe à la cloison pour appeler le Père Bouzage. Ce passage montre que le destin que lui avait prédit le croque-mort est en train de se produire. Pourtant, Gervaise à toujours peur, mais de la même façon que lors de leurs rencontres précédentes. [...]
[...] Elle repart alors encore plus désespérée. C'est son dernier pas vers la mort. Enfin, leur dernière entrevue se situe tout à fait à la fin du roman, lors de la mort de Gervaise. On peut alors remarquer un sorte d'affection du vieillard en la voyant morte. Ce qu'il avait annoncé au début était donc bien vrai et il lui rappelle le moment où il lui a dit qu'il ne pouvait rien pour elle : On a pas besoin de se bousculer, il y a de la place pour tout le monde Et c'est bête d'être pressé, parce qu'on arrive moins vite [ ] En v'là une qui ne voulait pas, puis elle a voulu. [...]
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