Cet ouvrage rassemble plusieurs articles publiés dans différentes revues en 1993 et 1994, dans lesquels Krugman va jouer le même jeu que ces auteurs, en se mettant à la portée d'un public non initié. De nos jours, on attribue souvent à la mondialisation des échanges une bonne partie des maux économiques et sociaux qui frappent nos sociétés. La concurrence entre pays développés est perçue comme une lutte sans merci où les moins dynamiques risquent d'être définitivement éliminés de la course. La désindustrialisation du Nord est attribuée à la concurrence irrésistible du Sud. Au nom de la « compétitivité » de l'économie nationale, on prône les recettes économiques les plus contradictoires, du protectionnisme à la dérégulation totale...
[...] Ainsi le commerce international apparaît bien comme un jeu à somme positive et n'a donc rien à voir avec la logique de l'entreprise. Krugman poursuit sur le fait qu'un différentiel entre pays sur les gains de productivité peut avoir des conséquences positives ou négatives. Cela dépend de savoir si les gains des autres pays sont axés sur des biens qui sont également exportés par les USA, auquel cas cela serait nuisible pour les USA ou sur des biens qui sont importés par les USA ce qui serait alors bénéfique pour eux. [...]
[...] *ce raisonnement peut conduire au protectionnisme et à la guerre commerciale entre pays à taux de salaires similaires. Cette illusion peut détruire la foi dans le libre échange et dans la réalité qui est que tout le monde tire bénéfice du commerce international. *ce processus affecte la qualité des débats publics et pourrait aboutir à des décisions néfastes sur un certain nombre de problèmes importants. B. Vertus et limites du libre-échange Libre-échange versus protectionnisme : les vertus La nouvelle théorie du commerce international a suffisamment modifié les fondements de l'analyse des échanges mondiaux pour introduire certaines ambiguïtés sur les avantages du libre-échange. [...]
[...] L'auteur nous montre dans cet ouvrage que la cause principale du succès de cette théorie et le fait qu'elle réconforte ceux qui ne connaissent rien à l'économie. De plus, l'image de la compétition est plus excitante et le frisson fait vendre. la future bataille économique la guerre décisive du siècle ces titres font vendre ! Il est normal que la théorie pop soit communément répandue puisque les économistes qui partagent cette pensée font partie du proche entourage du Président des Etats-Unis de l'époque, et sont de plus très présents dans les médias! [...]
[...] Selon Krugman on peut trouver des points communs entre le succès asiatiques et l'Union soviétique d'il y a 40 ans. Le miracle de Singapour est dû lui aussi à un accroissement des facteurs de production, sans réel accroissement de l'efficacité. Pour l'auteur Singapour aurait peu de chances de se maintenir au niveau actuel. L'exemple du Japon est porteur d'espoir pour les pays asiatiques. Mais le Japon s'est développé grâce à de forts taux de croissance des facteurs de production et d'efficacité. Cependant, l'ère de la croissance miraculeuse est terminée pour lui. [...]
[...] Si la même situation se produit entre États, quelles en seront les conséquences? Tout d'abord, contrairement à une entreprise, une économie nationale produit avant tout pour elle-même . De ce fait, le niveau de vie d'un pays dépend en très grande partie de l'évolution de la productivité interne (et non relative, c'est-à-dire par rapport aux autres pays). En outre, "il existe des forces qui tendent à rétablir l'équilibre" ce qui n'existe pas dans une entreprise. Même si un pays a une productivité, une technologie et une qualité des produits inférieurs aux autres pays, ce pays peut continuer à exporter (grâce à la théorie des avantages comparatifs). [...]
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