L'essai Le Paysan écrit par Jerzy Kolendo, professeur à l'Institut d'archéologie de l'université de Varsovie, fut traduit de l'italien par Monique Aymard puis publié dans le recueil L'homme romain en 1992.
Il est question dans cet essai de l'agriculture dans l'histoire romaine, plus exactement de « l'histoire des paysans romains [...] qui s'identifie en grande partie avec l'évolution de l'agriculture en Italie » (...)
[...] Ils ont donc décidé de tenter d'attirer de nouveau les paysans dans les champs en offrant des petits lots de l'ager publicus. Mais cela ne plut évidemment pas aux sénateurs ainsi qu'aux riches propriétaires et les réformes furent rapidement abolies. Et les autres lois succinctes n'eurent pas beaucoup d'effets non plus, ainsi ils ne réussirent pas à rappeler les paysans dans les campagnes. Il présente par la suite l'existence d'une autre catégorie d'individus travaillant dans les champs : les ouvriers salariés autrement nommé les colons colonus Nous développerons les différents types d'agriculteurs postérieurement. [...]
[...] Et pour finir, on trouve une nuance de cet ouvrier salarié qui est le journalier salarié. Ce dernier était employé dans les récoltes dangereuses car sa mort importait peu contrairement à celle d'un esclave. Ces travailleurs étaient constitués des paysans les plus pauvres qui effectuaient ce travail en complément de leur propre récolte. Ils étaient dirigés par des mancipes et partaient faire des récoltes en équipe. [...]
[...] Le fait de compléter la main d'œuvre servile par celle des ouvriers est du à la dispersion des terres des grands propriétaires qui ne peuvent pas envoyer des esclaves dans des régions trop éloignés étant donné que dans ce cas ils ne pourraient pas les surveiller. Ils choisissent donc de louer leurs terres aux colons. Ceux-ci devaient verser en contrepartie un loyer ou faire un don de récolte. Cependant lorsque la récolte est mauvaise, ils disposent de remissiones Les contrats étaient d'une durée de cinq ans mais en général les colons prolongeait leur occupation ce qui était dans l'intérêt des deux parties. [...]
[...] Il souligne ainsi les inégalités des citoyens les uns face aux autres. L'explication donnée à ces inégalités est d'empêcher la formation de grandes richesses dans les colonies romaines Il fait remarquer par ailleurs que ces données ne permettent effectivement pas d'évaluer le niveau de vie des paysans puisque tout dépendait de leur situation locale Il signale d'ailleurs que ces luttes n'ont lieu que par période. En effet, le problème provenait des conquêtes d'autres terres qui devait être divisée et ces conquêtes n'étant pas constantes, le problème n'était pas permanent. [...]
[...] Nous l'avions évoqué plus haut, ce sont les membres de l'aristocratie romaine [qui] manifestaient une haute estime pour leurs propres activités agricoles Ainsi on peut rappeler ce qui fut dit plus haut, les sénateurs qui recevaient les nouvelles par le biais des viatores alors qu'ils cultivaient leur champ. Puis on peut également considérer les clients ou les obaeratti appellation donnée par Cicéron, comme des paysans à part entière. En effet il disposait d'une pièce de terre de la part de leur patron mais leur était redevant d'une partie de leur récolte et cela leur permettait de régler leurs dettes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture