Dès la fin du XVIIIème siècle, les lettres de Schiller affirme l'utilité de l'art dans l'éducation. L'école Républicaine s'est construite en intégrant le dessin et la musique dans ses contenus donc en tant que contribution à l'éducation générale de l'élève. L'art se pose alors comme objet d'éducation qui a sa place à l'école. Il est considéré comme un bien éducatif.
Depuis, il y a eu des évolutions nouvelles :
? Le président Chirac, en 1995, a élevé l'éducation artistique au rang de priorité nationale.
? La place de l'art à l'école est devenue un consensus au sein des politiques, de la population et des chercheurs, ce qui est rare. Personne ne discute sa place.
? La place attribuée à l'art dans l'éducation augmente. C'est devenu obligatoire dans le cursus primaire et collège mais également optionnel au lycée et dans le supérieur.
? Les politiques ont mis en place des plans d'actions qui ont pour volonté de démocratiser l'art dans l'éducation, le plus connu étant le plan Lang/Tasca en 2000.
Mais cependant, il persiste une différence entre discours et pratiques : ce consensus est souvent malmené par des restrictions budgétaires visant les arts en premier, par des hiérarchies disciplinaires, et enfin par un manque de formation, de temps et de moyens.
[...]
Un lieu commun est de dire que les pratiques artistiques sont les éternels parents pauvres du système éducatif. On peut toutefois nuancer cela car les actions et partenariats ont augmenté. De plus, l'art couvre la scolarité de la maternelle à l'université, de la petite enfance aux élites.
Exemples :
? En maternelle : on affirme le parallèle art et enfance. Alain Kerlan mène une étude où dix artistes sont restés trois ans dans dix écoles maternelles différentes, douze heures par semaine, pour 1500 élèves. L'artiste était au coeur des apprentissages.
Les objectifs étaient faire de l'art pour mieux apprendre ; faire le lien entre intelligence et sensibilité, réflexion et émotion (ils ne sont alors plus opposés mais complémentaires) ; développer une meilleure égalité des chances (manque du modèle existant) ; poser le travail artistique comme modèle possible du travail enseignant ; entrevoir l'expression artistique partagée (...)
[...] L'époque actuelle serait dominée par les sciences et techniques, une société cognitive et informatisée. Mais ces valeurs ont provoqué une crise de l'éducation et du monde moderne. L'art va alors opérer des ruptures. Mais ce n'est pas une rupture de discontinuité. Il fallait passer par cette époque actuelle pour faire une transition vers l'idéal. Cette transition se fait par : La réhabilitation de la sensibilité. Le rééquilibrage de la culture rationaliste pour l'instant morcelée. La favorisation du vivre ensemble, du lien social. Le dépassement de la violence, la lutte contre le mal. [...]
[...] La dimension esthétique dans le projet de formation postmoderne Education et sociétés, pp. 83-97. Table des matières I. Constat II. La thèse de l'auteur III. Plan de l'article IV. Résultats La place de l'art dans la scolarité et ses objectifs éducatifs : Le lien social et la dimension esthétique Postmodernité et esthétisation Le paradigme esthétique et la cité artiste L'art et l'idéal éducatif. Vers la cité esthétique ? 6 V. Conclusion 7 Constat. Dès la fin du XVIIIème siècle, les lettres de Schiller affirme l'utilité de l'art dans l'éducation. [...]
[...] Il faut alors comprendre qu'est-ce-que la modalité esthétique, ses valeurs et le pourquoi d'une telle place dans la société ? N'est-ce que pour éduquer ? Quel sens renferme les objectifs éducatifs ? Une rupture, un projet inachevé, un sauvetage . ? Postmodernité et esthétisation La nouvelle configuration sous l'angle culturel peut être pensée comme une rupture entre le moderne et le postmoderne, un glissement vers le postmoderne. Autrement dit, cette augmentation de la présence de l'art traduit une nouvelle physionomie de la vie sociale : la postmodernité. [...]
[...] Ces trois sens cohabitent aujourd'hui à travers des pratiques, des discours, des réflexivités, des rhétoriques. C'est l'articulation de trois niveaux de généralité, d'action, de pensées différentes entre le proche et le lointain, le familier et le subjectif, l'idéal et l'utopie. On ne peut trancher entre les trois sens actuellement ni dire pour autant que la place de l'art est anodine. Mais il reste une réponse à apporter : qu'est-ce-qui va dominer entre une rupture, une reconstruction ou un projet inachevé ? [...]
[...] L'école est forcément touchée car ces caractéristiques sont dans la tête des élèves et des enseignants. On a alors une pluralité des mondes et un lien social centré sur des valeurs de proximité telles que l'émotion, l'apparence, l'éphémère, la sensibilité. Il serait intéressant d'étudier l'univers éducatif soumis au tournant esthétique de la société contemporaine. Le paradigme esthétique et la cité artiste L'art serait le ressort de la crise de la modernité, le sauvetage de la modernité, voir même l'achèvement du projet moderne (selon Habermas). [...]
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