Lawrence Durrell n'a pas connu d'études remarquables, à moitié Irlandais, il déteste l'Angleterre et elle le lui rend bien, car ses premières œuvres y seront boudées. À la fin de la Deuxième Guerre, il se réfugie sur l'île de Chypre pour y écrire Justine, alors qu'il y enseigne, il se lève à quatre heures du matin pour écrire. Il se base sur son séjour au Foreign office à Alexandrie pour écrire ce qui deviendra plus tard Le quatuor.
C'est en 1957 que Justine est publié, et connaît un succès immédiat, ce qui n'est pas pour étonner Durrell qui depuis 1947 en parle à T.S Elliot comme d'un «grand livre».
[...] Et en terminant Justine , Durrell écrit à Henry Miller C'est une sorte de poème en prose à l'une des grandes capitales du cœur, la capitale de la Mémoire Mémoire est synonyme d'immortalité, désir assouvi par le récit de Gilgamesh en le gravant dans l'argile il y a plus de cinq mille ans, même désir qui est assouvi dans ce roman, alors que Darley voit l'auteur sulfurique qu'est Pursewarden (colocataire de Darley), être dévoré par son succès, alors que plus il voyait les lettres de son nom grandir sur la couverture de ses livres, plus il se sentait petit, renvoyant à la mort de l'auteur de Barthes . Il m'est impossible de rester objectif devant l'œuvre de celui qui a changé ma vie et mon écriture. Plus jamais je ne serais le même. [...]
[...] Justine, Lawrence Durrell Lawrence Durrell n'a pas connu d'études remarquables, à moitié irlandais, il déteste l'Angleterre et elle le lui rend bien, car ses premières œuvres y seront boudées. À la fin de la Deuxième Guerre, il se réfugie sur l'île de Chypre pour y écrire Justine, alors qu'il y enseigne, il se lève à quatre heures du matin pour écrire. Il se base sur son séjour au Foreign Office à Alexandrie pour écrire ce qui deviendra plus tard le quatuor. [...]
[...] Très vite il devient évident que cette intention est justement de garder le lecteur autant que possible dans le noir. Le côté insaisissable de Justine se trouve à prendre tout son sens dans sa suite, Balthazar, là où le personnage éponyme commente le manuscrit de Darley, lui donnant sa version de Justine : Imaginer n'est pas nécessairement inventer, dit-il ailleurs, de même qu'on peut interpréter les actes d'autrui sans pourtant se proclamer omniscient En cela, cette myriade de possibilités est comme une toile de Picasso dans sa phase analytique, elle illustre la relativité de l'univers, et ses milliards d'aspects. [...]
[...] Cette maîtrise incomparable de la langue, qui nous fait tomber en amour avec la poésie, cette virulente critique de l'écriture, et ces tableaux dépeignant les chassés-croisés du destin et les relations dostoïevskiennes des personnages du Quatuor, avec en toile de fond une Alexandrie oubliée, ne peuvent que me faire dire ce que tous qualifieront de blasphème Proust peut aller se rhabiller [1]Durrell, Lawrence. Justine, le Quatuor d'Alexandrie. La Pochothèque, paris p.313 p.25 Durrell, Lawrence. Balthazar, le Quatuor d'Alexandrie. [...]
[...] Il y a quatre personnages principaux dans ce texte : Darley, Justine, Nessim et Melissa. Réfugié sur une île avec l'enfant de Melissa, Darley écrit Justine. Il raconte l'idylle qu'il eût avec Justine, à Alexandrie, la femme de Nessim (son meilleur ami), et son aventure avec Melissa. Et se raccroche à l'image qu'avait formée l'ancien mari de Justine (Arnauti), un écrivain français, qui avait écrit un roman (Mœurs) qui essayait de dénouer la complexité de cette juive alexandrine, pour lui-même tenter de saisir ce personnage Je suis venu ici afin de rebâtir pierre par pierre cette ville dans ma tête[1]». [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture