Ce document est une fiche de lecture analytique sur : « Les Justes» de Albert Camus, du début à « et s'il se brise ? » 1949.
Cette fiche se compose de grands axes :
1- Nous sommes directement plongés dans l'action
2- Tout nous indique que nous entrons dans une tragédie
[...] Les liens entre les personnages se fait à travers le sentiment de fraternité. On retrouve le champ lexical de l'esclavage (« le bagne, liberté, libre, asservi, esclaves, bourreau, tyrannie ») = annonce réflexion sur la liberté. Conclusion partielle : ce début de pièce remplit donc bien sa fonction d'exposition : nous découvrons les personnages principaux, les prémices de l'intrigue ainsi que les thèmes qui seront développés dans le reste de la pièce. Tout nous indique que nous entrons dans une tragédie 2.1- Les indices initiaux et le contexte violent * Quels indices évoquent dès le départ une tragédie ? [...]
[...] Lecture analytique n°1 séquence 3 « Les Justes» Albert Camus, du début à « et s'il se brise ? » 1949 Dans l'introduction aux Justes, Camus rappelle qu'il s'est inspiré d'un épisode réel de l'histoire russe, sans pour autant vouloir faire une pièce « historique », Camus pense aussi à tous les révoltés (notamment les résistants de la 2[ème] Guerre Mondiale) qui, pour rester « Justes » doivent se changer en meurtriers. La scène d'exposition nous révèle des personnages ainsi que le nœud de la pièce. [...]
[...] 2.3- Des allusions prémonitoires * Quelles allusions suggèrent déjà une sorte de fatalité, comme si tout était joué d'avance ? Les spectateurs connaissent aussi déjà le sort des vrais hommes que représentent ces personnages : nous savons déjà qu'ils ont mal fini. « Nous tuerons, je t'obéirai, nous abattrons, la Russie saura, la cour impériale apprendra, tu aideras, nous verrons » = cette présence du futur indique que tout est déjà joué, programmé. * Quelles allusions annoncent déjà les risques à venir et la probable fin tragique ? [...]
[...] Schweitzer est déjà mort, d'autres mourront sans doute : « tu dois être prêt à nous remplacer, le cas échéant. ». Allusions aux risques encourus : « et s'il se brise ? », « ce n'est pas un nom pour un terroriste, » Nous comprenons déjà, dès les premières lignes, que cette pièce sera sombre et qu'il y'aura très peu de chance pour que les personnages s'en sortent indemnes. Camus inscrit déjà l'action de ses personnages dans une dimension tragique comme pour nous suggérer que toute action engagée est par nature, vouée à l'échec. [...]
[...] Les noms des personnages sonnent Russe. On retrouve le champ lexical de la violence (tuer, terreur, bombe) menée par un groupe (1[ère] didascalie + « groupe de combat ») = action violente. L'acte terroriste est confirmé par la « proclamation » dont le contenu est expliqué par Annenkov à l'acte qui sera revendiqué (futurs + verbe « savoir » + préposition « pour »). Tension entre les préparatifs passés (« depuis deux mois » + passé composé) et l'action future attendue (futurs) : elle est imminente car « Tout est prêt » = répété + « le moment approche » L'épigraphe initiale annonce des thèmes comme l'amour et la mort. [...]
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