Ce document est une fiche de lecture sur « Les Justes» de Albert Camus, de « comment t'appelles-tu frère » à « … pour des histoires de saint et de charrette, 1949.
Cette fiche a pour problématique : "Pourquoi Camus imagine-t-il un dialogue entre ces deux personnages ? Que veut-il mettre en évidence ?"
Elle se divise en plusieurs grands axes :
1- Un dialogue entre deux hommes que tout oppose : un « barine » et un homme du peuple
2- Un dialogue impossible
3- L'absurdité des idéaux de l'Organisation
[...] se trouve donc incapable de communiquer avec l'homme pour lequel il se bat L'absurdité des idéaux de l'Organisation 3.1- Yanek, un humaniste à l'extrême (Ici absurdité = écart idéal et réalité) / (Humaniste = philosophie qui place l'humain au centre de ses préoccupations) Il s'intéresse vraiment à F. et cherche à s'identifier à lui : Succession de question + injonction « réponds-moi » qui montre qu'il essaie vraiment de comprendre. Terme « frère » répété plusieurs fois pour parler de F. ou de tous les hommes ( 76) -Il se compare même à F. (« j'ai tué moi aussi » 20). Quand F. ne répond pas ce qu'il attend il essaie encore de se trouver des points communs avec lui : « Vingt ans. [...]
[...] La justice ne semble dépendre que des humeurs et de la vie personnelle du juge. La justice est ici dévalorisée avec le pronom « ca » qui désigne normalement un objet. Satire de l'engagement des justes : « ce sont des idées de barine » pour parler du sentiment de « honte » à suggère qu'avoir le sens de l'honneur n'est réserve qu'à une élite, ceux qui peuvent s'offrir ce luxe. L'esprit révolutionnaire apparaît donc paradoxalement comme un idéal bourgeois, bien éloigné des préoccupations du peuple. [...]
[...] montre qu'il assai de lui trouver des circonstances atténuantes. La question « tu regrettes ce qu'il s'est passé » renforcée par la locution adverbiale « n'est-ce pas ? » montre qu'il cherche à tout prix l'approbation de F., il tente de justifier l'alcoolisme de F. avec l'explication « on boit parce qu'on est humilié » (57). Il incarne l'utopie socialiste marquée par la répétition du mot « frère », les allusions à la justice » à la liberté (« le libre » 52) et l'égalité entre les Hommes. [...]
[...] ») + il ajoute la métaphore ironique « tu es refroidi ? » = ici, l'image de froid suggère qu'il se moque de la chaleur humaine de K. = Foka apparaît donc comme l'exact opposé de l'homme pour lequel se bat K. Un être bestiale, violent et sans aucune morale. 3.3- Deux personnages qui incarnent bien l'absurdité de l'action révolutionnaire K. met lui-même en avant ses contradictions : il regrette l'acte qu'il a commis car il se compare à F. [...]
[...] *Le « En voilà une histoire » de F. suggère qu'il ne comprend pas le besoin de révolution de K. *Le « oui et non » de F. indique que la liberté n'est pas pour lui une valeur absolue contrairement à K. * « C'est le royaume de Dieu » de F. montre qu'il croit en Dieu alors que K. croit en l'Homme. *La dernière réplique entérine la rupture totale entre les deux personnages : F. n'a plus confiance en K. [...]
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