Les Justes, Albert Camus, 1949, Gallimard, collection Folio, théâtre, Moscou, socialistes révolutionnaires, grand-duc Serge, terroriste
La sonnerie de l'entrée retentit alors que Dora Doulebov et Boris Annenkov sont immobiles sur la scène : c'est Stepan Fedorov, un partisan socialiste révolutionnaire qui s'est évadé d'un bagne où il est resté enfermé pendant trois ans.
[...] Mais tout à l'heure, je ne devrai pas trembler (p.87). Annenkov et Stepan font irruption dans la pièce ; le moment est enfin venu. Dora reste seule avec Stepan. Face à Dora qui se morfond, Stepan, soudainement pris de haine, déchire sa chemise et lui montre les stigmates de la torture qu'il a subie au bagne : Mais moi, je n'aime rien et je hais, oui, je hais mes semblables Qu'ai-je à faire avec leur amour ? Je l'ai connu au bagne, voici trois ans (p.92). [...]
[...] Ce dernier menace Kaliayev en lui annonçant qu'il publiera le lendemain la nouvelle de son repentir et de sa trahison. Kaliayev refuse de céder à la menace, persuadé que ses compagnons ne croirons pas la nouvelle ; mais Skouratov jubile : je sais qu'on ne peut pas croire à la fraternité toute une nuit, sans une seule minute de défaillance. J'attendrai la défaillance. (Il ferme la porte dans son dos.) Ne vous pressez pas. Je suis patient (p.126). ACTE CINQUIEME Un autre appartement, mais de même style. Une semaine après, la nuit. Dora et Annenkov attendent. [...]
[...] Ayant peur d'affronter le regard de ses autres compagnons, Voinov préfère partir sur le champ : Adieu, frère. Tout finira. La Russie sera heureuse (Annenkov, p.79). Une fois Voinov parti, Annenkov annonce sa décision au reste du groupe : c'est lui qui lancera la deuxième bombe, tandis que Stepan prendra temporairement la place de chef. Alors, Dora et Kaliayev restent seuls un moment ; ce dernier a perdu de sa ferveur mais reste déterminé, et Dora tente d'étouffer son amour pour Kaliayev pour privilégier la justice, même si elle éprouve le besoin d'entendre qu'il l'aime : M'aimes-tu dans la solitude, avec tendresse, avec égoïsme ? [...]
[...] Kaliayev essaie d'ignorer les paroles de la grande-duchesse. Cette dernière veut le pousser à reconnaître qu'il est un meurtrier et non un justicier, à se repentir, et donc à vivre : Tu dois vivre, et consentir à être un meurtrier. Ne l'as-tu pas tué ? Dieu te justifiera (p.119). La grande-duchesse tente de déstabiliser Kaliayev en montrant que tous les deux sont des personnages pathétiques : Le sang nous sépare. Mais vous pouvez me rejoindre en Dieu, à l'endroit même du malheur (p.121). [...]
[...] Les Justes d'Albert Camus (résumé) Les numéros de pages renvoient aux éditions Gallimard, collection folio ACTE PREMIER Dans l'appartement des terroristes, le matin. La sonnerie de l'entrée retentit alors que Dora Doulebov et Boris Annenkov sont immobiles sur la scène : c'est Stepan Fedorov, un partisan socialiste révolutionnaire qui s'est évadé d'un bagne où il est resté enfermé pendant trois ans. Il se montre pressé de mettre à exécution le plan élaboré par le petit groupe terroriste : J'étouffais. Agir, agir enfin (p.17). [...]
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