Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce, pièce de théâtre, dramaturgie, famille, mort, langage
Après douze ans d'absence, Louis, 34 ans, écrivain, rend visite à sa famille, modeste, composée de sa mère (61 ans), de sa soeur Suzanne (23 ans), de sa belle-soeur Catherine (32 ans), et de son frère Antoine (32 ans). Venu leur révéler une mort qui ne saurait tarder, à cause du sida, il repartira, sans s'être pourtant acquitté de sa mission, car les anciennes tensions refont surface, souvenirs, reproches et accusations se succédant.
[...] ] sans avoir rien dit de ce qui me tenait à cœur/ - c'est juste une idée mais elle n'est pas jouable-/sans avoir jamais osé faire tout ce mal, / je repris la route, [ . ] » ~ « LOUIS [ . ] c'est ce bonheur-là que je devrais m'offrir, hurler une bonne fois, mais je ne le fais pas, je ne l'ai pas fait. Je me remets en route avec le seul bruit de mes pas sur le gravier. Ce sont des oublis comme celui-là que je regretterai. [...]
[...] Juste la fin du monde Jean-Luc Lagarce (1990) L'œuvre et son auteur Composition : 1990, à Berlin (bourse de la Villa Médicis Hors-les murs). Publication : refusée par les éditeurs, la pièce sera publiée après sa mort (2000, Les Solitaires intempestifs, maison que Lagarce a cofondée). Représentations : création en 1999 par Joël Jouanneau ; François Berreur (2008). Nombreuses autres représentations. La pièce figure au répertoire de la Comédie française (depuis 2008). Sujet : Après douze ans d'absence, Louis (33-34 ans), écrivain, rend visite à sa famille, modeste, composée de sa mère (61 ans), de sa sœur Suzanne (23 ans), de sa belle-sœur Catherine (32 ans), et de son frère Antoine (32 ans). [...]
[...] ») Ière PARTIE Après une longue absence, Louis retrouve les siens, d'abord sa belle-sœur, Catherine, plutôt bavarde. Celle-ci lui parle de ses enfants et 8 ans) et raconte la vie qu'elle mène avec son frère Antoine. Puis, Suzanne, sa sœur, reproche à Louis son absence silencieuse. Quant à la mère, elle revient sur les dimanches, quand Louis et Antoine étaient enfants (« [ . ] c'est l'été et on mange sur l'herbe [ . ] »). Dans un deuxième monologue, Louis parle de la mort et des autres. Antoine s'interroge sur le retour de son frère. [...]
[...] Tous les membres de la famille se cherchent (« Catherine - Où est-ce qu'ils sont ? ») IIème PARTIE Louis décide de retourner à Paris, sans rien dire de sa mort. Il est conduit à la gare par Antoine. Il fait d'improbables promesses. Suzanne tente de retenir Louis. Avec rancœur, Antoine parle de ses rapports passés avec son frère : il devait s'effacer. Louis était le préféré. ÉPILOGUE Dans un dernier monologue, d'outre-tombe (« Après [ . ] je meurs »), Louis se remémore qu'en montagne, en été, la nuit, « à l'entrée d'un viaduc immense », il n'a pas réussi à pousser un « grand et joyeux cri ». [...]
[...] La mort y est capitale : elle est annoncée, rétrospectivement : au début comme à la fin, la voix de Louis est une voix d'outre-tombe, celle d'un mort. Citations ~ « LOUIS - [ . ] me donner et donner aux autres une dernière fois l'illusion d'être responsable de moi-même et d'être, jusqu'à cette extrémité, mon propre maître. » (Prologue) ~ « CATHERINE - [ . ] il paraissait logique, / nous nous sommes dit ça, que nous l'appelions Louis, comme votre père, comme vous, de fait. / Je pense aussi que cela fait plaisir à votre mère. [...]
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