Juste la fin du monde, Jean-Luc Lagarce, fiche de synthèse, configuration des événements, conflits familiaux, personnages, indifférence, agressivité, jugements, reproches
Jean-Luc Lagarce est un créateur important du théâtre français. Celui-ci a eu un destin tragique lié au SIDA, qui a donné à quelques-unes de ses pièces les plus connues une véritable densité, parce qu'elles sont traversées par une forme d'urgence, liée à la solitude des personnages mis en scène.
[...] Antoine est agressif, voire brutal dans ses propos « ta gueule » ; « tu me touches, je te tue » (scène 2.P2 + scène 8.P1) → Cela relève le fait que le personnage n'a aucune confiance en lui, sa vie ne lui plaît pas et qu'il a l'impression que son frère le méprise. Pire : ce dernier lui fait peur. Suzanne elle est coincée entre les deux, que ce soit par l'âge et par son statut de spectatrice des conflits. La mère est un personnage qui exprime des jugements et des reproches, mais qui cherche à apaiser les malentendus. (Scène 8.P1) Catherine est d'une grande importance, parce que sa parole est plus libre. [...]
[...] Les relations entre les personnages Très conflictuelles (Suzanne/Louis) voir très conflictuelles (Louis/Antoine). • Personnages évoluent de manière plus périphérique : ➢ La mère veut jouer son rôle de réconciliatrice « Je suis contente que nous soyons tous là, tous réunis ». (Scène 9.P1) ➢ Catherine (belle-sœur) qui n'a rien vécu n'a pas partagé le passé des 3 enfants Louis est reproché : • D'avoir abandonné sa famille et de n'avoir donné de nouvelles à distance que par des petits mots insignifiants Suzanne (scène 3.P1) • De ne pas s'intéresser à la vie de ses proches Catherine (scène6.P1) Il y a aussi des tensions entre Catherine et Antoine (scène 2.P1) et entre Suzanne et Antoine (scène 9.P1) V. [...]
[...] Elle n'a pas d'attitude agressive et confie volontiers des informations qu'Antoine ne parvient pas à verbaliser. Conclusion Le thème de la famille est un jugement éternel que Lagarce réinvestit à partir de problématiques à la fois anciennes (rivalités entre les enfants, les non-dits, la mère conciliante) et contemporaines (peur d'être jugé cette situation est vécue par un certain nombre de malades du SIDA). J'ai aimé, car J'ai beaucoup aimé ce livre, car celui-ci repose sur la mise en scène de parole seule. [...]
[...] Juste la fin du monde – Jean-Luc Lagarce (1990) – Fiche de synthèse I. Présentation de Jean-Luc Lagarce Jean-Luc Lagarce est un créateur important du théâtre français. Celui-ci a eu un destin tragique lié au SIDA, qui a donné à quelques-unes de ses pièces les plus connues une véritable densité, parce qu'elles sont traversées par une forme d'urgence, liée à la solitude des personnages mis en scène. Il conjugue très tôt son goût pour le théâtre et son attrait pour la philosophie, en entremêlant les deux domaines à travers sa maîtrise qui s'intitule « théâtre et pouvoir en Occident ». [...]
[...] La configuration des évènements La communication des personnages est difficile, car ils ne se comprennent pas. Louis est accusé de ne pas connaître les propres membres de sa famille « tu ne me connais pas » (Son frère dans la scène 11.P1) Leurs propos sont pleins de détours : ma vérité des sentiments ne parvient pas à sortir (ils n'arrivent pas à dire ce qu'ils ressentent tout bas). Ce qui les amène à répéter les mêmes idées. → Antoine : « je n'ai rien dit » (scène Répétitions = obsession, tentatives de justification → Suzanne : dit ce qu'elle ressent lorsque Louis est parti (Scène partie Le spectateur a l'impression que l'action n'avance pas, en particulier par l'incapacité à Louis de dire la raison pour laquelle il est venu. [...]
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