Fiche de lecture sur "<strong>Lambeaux</strong>", oeuvre autobiographique de Charles Juliet, parue en 1995. Travail sérieux de niveau 1ère, orthographe et présentation soignés.
[...] Dans la seconde partie de ce livre plus autobiographique, Charles Juliet décrit sa vie et rend hommage à sa seconde mère, c'est-à- dire sa mère adoptive. Il réemploi la seconde personne du singulier mais l'utilise pour se désigner. C'est le dernier de quatre enfants qui est recueillit par des voisins après la mort de sa mère : ceux-ci l'appelle Jean ou Jeannot. Durant cette enfance, il vit avec la peur constante que ses parents puissent l'abandonner : il est alors très attaché à sa mère adoptive. [...]
[...] Ses poèmes et autres ouvrages sont traduits en de nombreuses langues et Charles Juliet consacre de nombreux entretiens à la presse concernant ses ouvrages. De plus, il a travaillé et réalisé plusieurs émissions radio dont la diffusion de deux de ses pièces radiophoniques. Bref résumé des éléments essentiels de l'intrigue : Tout d'abord, le titre de l'œuvre, Lambeaux, illustre bien les traumatismes et déchirures que l'auteur a endurés et qu'il tente de soigner, d'apaiser par l'écriture de soi. Ce livre est biographique car dans une première partie, l'auteur raconte la douloureuse histoire de sa mère natale qu'il n'a pas connue. [...]
[...] Il tente une nouvelle fois de se suicider mais n'en a pas le courage, il se renseigne donc sur sa mère biologique et entreprend la rédaction de ce livre qui aura pour but de rendre hommage à ses deux mères, et de le soigner par la même occasion. Extrait choisi 1ère page avant le premier chapitre (prologue) : Partir, partir, laisser tomber les chaînes, mais ce qui ronge, comment s'en défaire ? Au fond de toi, cette plainte, ce cri rauque qui est allé s'amplifiant, mais que tu réprimais, refusais, niais, et qui au fil des jours, au fils des ans, a fini par t'étouffer. La nuit interminable des hivers. Tu sombrais. [...]
[...] La représentation extrême de l'intime de l'auteur ne m'a pas emballé et son manque de spontanéité fait défaut car le fait que l'auteur veuille trop bien faire ressort trop. Enfin, le fait que l'auteur reconstitue la vie d'une femme qu'il n'a pas connue, et dont il dit qu'elle n'a jamais pu communiquer ce qu'elle ressentait est troublant et peut paraître exagéré. S'il est indéniable que cette œuvre a pu apaiser son auteur, je suis incapable de trouver ce qu'il a pu m'apporter. [...]
[...] A jamais les routes interdites, enfouies, perdues. Mais ces instants que je voudrais revivre avec toi, ces instants où tu lâchais les amarres, te livrais éperdument à la flamme, où tu laissais s'épanouir ce qui te poussait à t'aventurer toujours plus loin, te maintenir les yeux ouverts face à l'inconnu.» J'ai sélectionné cet extrait car il illustre bien, dès le début du livre, le but de l'auteur par l'écriture de cette biographie : il va tenter de mettre des mots sur la souffrance de sa mère natale, exprimer par l'écriture ce qu'elle ne parvenait pas à communiquer, c'est-à-dire son mal- être profond. [...]
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