Le Bonheur dans le crime est une longue nouvelle, issue du recueil Les Diaboliques, publié en 1874 par Jules Barbey D'Aurevilly. Ce recueil vaudra à cette époque à son auteur d'être accusé et trainé en justice pour atteinte à la morale et aux bonnes moeurs : on le trouve trop complaisant à l'égard de certaines déviances sociales, et trop porté à les encourager (dans Le bonheur dans le crime, on peut reconnaître que la beauté et le romantisme de l'histoire adultérine des deux protagonistes peut aller à l'encontre de la volonté de la société de promouvoir pour ses jeunes gens, une vie rangée, sans accroc, et surtout sans scandales publics) (...)
[...] Alors qu'il la soignait, surprise, il reconnaît une lueur bien connue dans les yeux de la jeune Eulalie, la femme de chambre de la comtesse de Savigny. Miséricorde, se dit-il, c'est elle, Hauteclaire ! Estomaqué, il ne peut cacher son trouble, qui transparaît ainsi au comte, qui piégé, se demande si là est venue sa fin. En un coup d'œil, il s'assure de l'allégeance du docteur, qui ayant reconnu Hauteclaire n'en dira rien et gardera ce secret pendant plusieurs années. [...]
[...] En 1869, c'est à la revue le Constitutionnel qu'il s'occupe toujours de critique littéraire. En 1874, il publie les Diaboliques. Cet ouvrage lui vaut d'être poursuivi pour outrage à la morale et aux mœurs, et il risque le procès. Comme il accepte de retirer son ouvrage de la vente, on finit par conclure à un non lieu. D'ailleurs l'influence de Gambette, qu'il connaît lui permet de n'être pas condamné. Malgré cette censure, il continue à publier, quelques poèmes, quelques romans. [...]
[...] Ce couple, si rayonnant de bonheur ne s'aperçoit même pas qu'il passe à côté du docteur Torty, son propre docteur. Le docteur n'est pas pour s'en offusquer : le comte et la comtesse Serlon de Savigny ont toujours vécu dans un monde parallèle, à eux, comme coupés du reste du monde. Le récit du docteur commence par la description d'un prévôt, fort doué pour les armes, que l'on nommait La Pointe au corps depuis la guerre, mais dont le nom était en réalité Stassin. [...]
[...] Elle sait bien que Serlon et sa maîtresse mériteraient la mort, voire la prison, mais elle préfère les sauver afin de sauver son propre honneur et celui de sa famille. Ses paroles dites, la comtesse s'éteint, certaine d'avoir fait le bon choix. Le docteur ne la sauvera pas, et exécutera ses dernières volontés, permettant aux deux amoureux de vivre enfin leur vie au grand jour après que Serlon ait régularisé la situation en épousant Eulalie/Hauteclaire, au prix du sacrifice de son rang car une telle mésalliance le bannit à jamais de sa société. [...]
[...] Dans ce but, il décide de collaborer au journal politique Le Nouvelliste. Il se plonge également dans les soirées mondaines, et devient un véritable dandy. S'il l'on parle parfois de dandysme pour des hommes apprêtés et adeptes des soirées mondaines, le dandysme de Jules va bien plus loin : il fait tout pour fréquenter le monde qu'il faut, mise beaucoup sur ses tenues, cultive une certaine aura de mystère autour de lui, et va jusqu'à consommer du laudanum, une drogue répandue à l'époque. [...]
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