L'auteur débute cet ouvrage avec un simple constat : le bien-être apprécié au plan économique s'accompagne de mal-vivre constaté au plan sociologique.
L'objet essentiel du livre portera sera donc l'étude du développement économique et social des sociétés dites développées. Il a pour but de remettre en cause l'assimilation croissance quantitative et économique / développement qualitatif et social.
Dans l'ouvrage, l'auteur va chercher à identifier les fondements sociaux du mal-être ou mal-vivre. Quelques aspects inhumains de notre société d'abondance seront donc abordés :
- les conditions de vie urbaine (ville et vie quotidienne),
- les problèmes de précarité et leurs liens avec la fatigue d'une société salariale fondée sur l'emploi à vie.
Il commence ainsi par détailler le modèle de développement productiviste. Plus l'ordre social est préservé par des politiques en renforçant la place du travail dans la vie des personnes, plus l'économie de croissance et de concentration du pouvoir se renforcent. Pour réparer et compenser les coûts socio-humains du modèle de développement productiviste (ensemble des mesures keynésiennes), il est nécessaire de mettre en place des dispositifs d'assistance sociale.
Ce modèle de développement est défini par des infrastructures et dispositifs d'action publique s'appuyant sur les réserves budgétaires issues d'une économie en constante croissance indifférenciée. Les conséquences de ce modèle sont :
- des dégradations environnementales,
- l'épuisement des ressources non renouvelables,
- des pathologies sociales (au sein de la vie quotidienne et du corps propre).
L'enjeu est donc la définition d'un mode de développement qui prendrait plus en compte l'humain, préservant la qualité de la vie, et moins les exigences économiques.
Le but de l'ouvrage est finalement de comprendre comment et pourquoi la valorisation de la croissance économique indifférenciée est devenue élément fondamental de développement ; et de convertir la voix des acteurs en regard sur la société.
Cela va entraîner une problématique qui va donner un fil conducteur à tout l'ouvrage : il est nécessaire de regarder l'économie et la société du point de vue des personnes en situant la vie quotidienne au coeur de l'étude.
Le livre est écrit en 3 temps (le tout divisé en 8 chapitres).
- Analyse dynamique et rétrospective (chapitres 1 et 2),
- Description statique (chapitres 3 à 6),
- Dimensions du politique (chapitres 7 et 8).
(...)
[...] Ce rythme infernal est le symbole d'une vie qui veut éloigner la mort. Tensions identitaires L'identité personnelle est morcelée, à l'image de l'espace-temps social. Les personnes subissent cette fragmentation d'un point de vue individuel (illustration du schéma suivant). Dans ce cadre de vie, tout piéton est considéré comme suspect, et est une menace potentielle pour les familles, qui se replient sur le logement, sentiment de réconfort face à la crainte de la violence Tensions spatiales L'éclatement de la vie quotidienne entraîne zonage donc spécialisation des espaces et séparation des principales fonctions de la vie. [...]
[...] Il est donc nécessaire de distinguer 5 priorités socio-écologiques pour ces pays : - Eduquer pour attirer des industries et technologies modernes, - Développer les équipements de communication et de transport, - Encourager une force de travail productive conforme aux standards mondiaux de la santé, - Valoriser la recherche car la connaissance entraîne une société plus productive, - Mettre en place des managers à forte capacité d'action pour encourager le changement. Selon Stiglitz, il faudrait favoriser les conditions de l'augmentation des richesses par la division du travail. Mais ce processus de division des fonctions entraînent des effets sociaux non souhaités. Une forte aide internationale (ONG) est mise en place pour aider les pays pauvres dans ces étapes de développement de leur économie. [...]
[...] Pour cela, tout est spécialisé, les contraintes se multiplient et l'on transforme tout en travail. Une des conséquences de la division du travail social est le zonage, qui entraîne l'utilisation en masse de voitures pour les trajets routiniers. Un flux d'hommes et de marchandises traverse l'espace, et le temps est ainsi de plus en plus tendu, rationnalisé et vécu comme s'accélérant par les personnes : la vie dans la ville est chronométrée. Malgré l'augmentation générale significative du temps libre, le sentiment de ne pas avoir le temps est de plus en plus généralisé. [...]
[...] Il commence ainsi par détailler le modèle de développement productiviste. Plus l'ordre social est préservé par des politiques en renforçant la place du travail dans la vie des personnes, plus l'économie de croissance et de concentration du pouvoir se renforcent. Pour réparer et compenser les coûts socio-humains du modèle de développement productiviste (ensemble des mesures keynésiennes1), il est nécessaire de mettre en place des dispositifs d'assistance sociale Ces mesures proviennent du modèle de John Maynard Keynes, économiste et mathématicien britannique. [...]
[...] D'où un malvivre personnel au cœur du bien-être collectif. A cause de l'abondance, on constate donc une dégradation relative des conditions de la vie quotidienne expliquée par : - Les tensions spatio-temporelles, - Le déficit relationnel, - L'éclatement du symbolique, - L'incorporation, en pathologies, des dégradations de l'environnement. 1ère tendance : La spécialisation des espaces L'accélération du cycle productif entraîne le développement d'un cadre matériel de vie de plus en plus rigide. Cela augmente ainsi la circulation de marchandises et d'êtres humains Le fait que la culture devienne de plus en plus objective On voit ainsi apparaître une nouvelle notion : celle de zonage. [...]
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