1665, Lecture analytique, Première Scientifique, Dom Juan, Acte I, Scène 2, Molière, amour, libertinage
Ce document propose une lecture analytique structurée en deux parties concernant un extrait de l'oeuvre de Molière, Dom Juan.
[...] On goûte une douceur extrême à réduire par cent hommages le cœur d'une jeune beauté, à voir de jour en jour les petits progrès qu'on y fait ; à combattre par des transports, par des larmes, et des soupirs, l'innocente pudeur d'une âme, qui a peine à rendre les armes, à forcer pied à pied toutes les petites résistances qu'elle nous oppose, à vaincre les scrupules, dont elle se fait un honneur, et la mener doucement, où nous avons envie de la faire venir. [...]
[...] Dom Juan, Acte Scène 2 - Molière (1665) - Lecture analytique I – L'amour selon Dom Juan Il n'est pas question pour ce personnage d'être fidèle, il préfère l'inconstance et l'accumulation de conquêtes. La fidélité est conçue de manière très négative par le libertin, elle est presque vue comme une mort précoce « mort dans sa jeunesse » . La fidélité est vue ainsi qu'une privation. Le lexique très négatif le prouve Pour Dom Juan, l'amour est fondamentalement dans le changement. [...]
[...] Pour moi, la beauté me ravit partout, où je la trouve ; et je cède facilement à cette douce violence, dont elle nous entraîne ; j'ai beau être engagé, l'amour que j'ai pour une belle, n'engage point mon âme à faire injustice aux autres ; je conserve des yeux pour voir le mérite de toutes, et rends à chacune les hommages, et les tributs où la nature nous oblige. Quoi qu'il en soit, je ne puis refuser mon cœur à tout ce que je vois d'aimable, et dès qu'un beau visage me le demande, si j'en avais dix mille, je les donnerais tous. Les inclinations naissantes après tout, ont des charmes inexplicables, et tout le plaisir de l'amour est dans le changement. [...]
[...] Dom Juan est un homme arrogant, il n'a que mépris pour ceux qui ont choisi d'être fidèles. Le mariage est présenté comme ridicule « La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle ». Il va jusqu'à se comparer à Alexandre le Grand et explique qu'il voudrait conquérir toutes les femmes de la Terre. La séduction est un moyen pour Dom Juan d'assouvir son besoin de puissance et de domination, il n'aime pas les femmes mais il désire les soumettre. [...]
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