Est né à Orel "capitale" de la province de Russie centrale. Il étudie l'histoire et la philosophie à Saint-Pétersbourg. Il rencontre Hegel à Berlin en 1838 puis Bakounine -futur idéologue anarchiste -. Il retourne en Russie en 1841 et va contribuer à un journal "Le Contemporain" fondé par Pouchkine. Il fera la connaissance de Pauline Viardot en 1843 -célèbre cantatrice- dont il tombe éperdument amoureux.
Il ira même jusqu'à s'expatrier en 1845 pour être auprès d'elle, et ne reviendra en Russie qu'en 1850. Tourguéniev va entamer ensuite sa carrière littéraire : il écrira dans des formes brèves telles que la poésie. Il s'inspirera à ce titre de Pouchkine. "Le Journal d'un homme de trop" a d'abord été mal accueilli par la critique conservatrice lors de sa parution. L'oeuvre sera donc remaniée, retravaillée en 1856.
Le thème majeur de cette oeuvre me semble être le malaise d'un homme au sein de la société. Un homme qui essaye de s'adapter au monde et qui échoue. Le narrateur trouve l'amour, trouve un refuge au sein de la famille Ojoguine et échoue peut-être en partie à cause de sa condition modeste, mais aussi par le duel qu'il lance au prince.
[...] "Le journal d'un homme de trop", Ivan Tourgueniev I. Brève biographie de Tourgueniev (1818- 1883) Est né à Orel "capitale" de la province de Russie centrale. Il étudie l'histoire et la philosophie à Saint-Pétersbourg. Il rencontre Hegel à Berlin en 1838 puis Bakounine -futur idéologue anarchiste-. Il retourne en Russie en 1841et va contribuer à un journal Le Contemporain fondé par Pouchkine. Il fera la connaissance de Pauline Viardot en 1843 -célèbre cantatrice- dont il tombe éperdument amoureux. Il ira même jusqu'à s'expatrier en 1845 pour être auprès d'elle, et ne reviendra en Russie qu'en 1850. [...]
[...] De même on a une certaine idée d'une mort spectacle avec "le rideau tombe" qui pourrait venir se greffer à cette référence de Pouchkine. "1er avril C'est fini ma vie est éteinte. Je mourrai certainement aujourd'hui. Il fait chaud dehors, il fait presque étouffant , ou bien sont- ce mes poumons qui ne respirent déjà plus ? J'ai joué ma petite comédie jusqu'au bout. Le rideau tombe. Je cesse d'être de trop en rentrant dans le néant. Ah ! comme le soleil est intense ! Ces rayons puissants respirent l'éternité [ . ]Je me meurs Vivez, vous autres ! [...]
[...] Il est évident que la nature ne comptait pas sur mon apparition, aussi m'a-t-elle traité en visiteur importun et non invité."Le narrateur se caractérise donc comme être superflu: et par là qui ne trouve sa place au sein de la société mondaine. ou autre extrait: "30 mars. Gelée. [ . ] Eh bien ! dites-le maintenant, ne suis-je pas un homme superflu, un homme de trop ? N'ai-je pas joué dans toute cette histoire le rôle d'un homme de trop ? Quelle stupide cinquième roue de carrosse ! Ah ! [...]
[...] Usure donc d'avoir conscience d'être un homme de trop depuis le début? La fatigue de ressasser de vieux souvenirs de ne pas faire le deuil de son passé. "26 mars [ . ] À demain encore ! Je suis fatigué aujourd'hui. Ces souvenirs m'irritent jusqu'au bord du tombeau. Térence a trouvé aujourd'hui que mon nez s'effilait du bout, et on dit que c'est un mauvais signe." L'idée du temps dans cette oeuvre est également importante. On a d'un côté le temps comme représentation de l'état d'âme du personnage: "22 mars Aujourd'hui il fait de nouveau sombre et froid. [...]
[...] Un changement instantané sembla se faire en moi et autour de moi : toute ma vie fut illuminée par l'amour, oui, ma vie entière, jusqu'aux moindres détails, ainsi qu'une chambre sombre et abandonnée dans laquelle aurait subitement pénétré la lumière."Il s'agit là d'un autre thème dans cette oeuvre. Le journal tourne finalement autour d'un événement : celui de l'amour qu'éprouve le narrateur pour Lise. C'est cet amour qui va motiver la jalousie de Tchoulkatourine envers le prince et l'amener au duel. C'est également cet amour qui motivera les rencontres du narrateur chez la famille Ojoguine. Puis il y a cette maladie. On ne sait laquelle, mais durant tout le journal elle ronge le narrateur, l'affaiblit de plus en plus. Peut-être est- ce l'usure? L'ennui? [...]
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