Walter et Patty Berglund viennent de quitter leur petite ville de Saint-Paul, pour New-York.
Avant cela, ils avaient été des pionniers à Saint-Paul, soucieux d'écologie alors que le quartier où ils s'installaient et rénovaient une maison ancienne, était aux prises avec la pauvreté et la délinquance.
Patty se consacrait entièrement à sa famille et n'avait pas d'activité professionnelle.
Elle se montrait dévouée à tous, s'occupait souvent de Connie, la petite voisine.
Par ailleurs, elle était folle de son fils Joey, un garçon remarquablement intelligent. Mais, elle n'avait rien su voir de sa relation précoce avec Connie.
Suite au décès de sa belle-mère, Patty avait passé tout un été dans la petite maison de celle-ci pour y faire des travaux d'entretien.
A son retour, elle avait compris que Connie lui avait littéralement volé son fils ; que, d'autre part, Carol, la mère de Connie, était devenue propriétaire de la maison voisine de la sienne, que grâce aux prix très bas du marché, elle avait pu acheter la propriété. Son compagnon, le très fruste Blake, avait entrepris des travaux importants, bruyants et dévastateurs pour le jardin.
Joey décidait alors de s'installer purement et simplement chez Connie.
Walter, exaspéré par l'arrogance de son fils, était incapable d'intervenir. Patty, humiliée par la décision de Joey, en tombait quasiment malade. Se consolant dans l'alcool, elle allait passer une très grande partie de son temps dans la maison de sa belle-mère, près d'un lac sans nom.
Quelque temps plus tard, quand Joey était parti pour l'université, Patty et Walter avaient mis leur maison en vente.
Ensuite, commence une autobiographie de Patty, écrite sur les conseils de son thérapeute.
Patty était la sportive de la riche famille Emerson, tandis que ses soeurs étaient encouragées dans leurs talents artistiques. Bien que très douée pour le basket, Patty était un peu méprisée par les siens.
Lors d'une fête bien arrosée, elle avait été violée par leur jeune voisin, fils d'une famille riche et influente.
Sa coach, qui avait vu les marques sur le corps de Patty, voulait l'obliger à porter plainte. Patty s'estimait trop peu pour le faire. Mais, la coach avait insisté ; Joyce, la mère de Patty, avait été prévenue, puis son père. Celui-ci, bien que réticent, avait pris contact avec la famille du jeune violeur, qui, bien sûr, avait nié : ce soir-là, Patty avait trop bu ; l'affaire ne tiendrait pas un instant en justice.
Son père avait alors fait comprendre à Patty que le mieux, pour elle, était d'oublier.
Niée dans son existence, elle s'était donnée entièrement à son sport et y avait atteint un haut niveau.
Elle avait alors choisi de s'inscrire à l'université du Minnesota, une des rares à proposer une formation aux basketteuses. Son choix n'était pas prestigieux, mais ses parents l'avaient laissée libre de décider pour que, plus tard, elle ne puisse pas leur faire de reproches (...)
[...] Joey est entré dans une affaire plus ou moins glauque de commerce en Irak et a besoin d'un gros apport financier. Connie n'hésite pas à lui donner ses dollars d'économie p Connie est quelqu'un qui ignore" tout de la suspicion et de la possessivité et vit avec Joey dans une sorte de soumission muette". Mais, Joey part en voyage en Patagonie avec Jenna, qui va faire de l'équitation. Elle ne s'intéresse pourtant guère à lui et, pour la première fois, Joey n'est pas l'objet de toutes les attentions. [...]
[...] Il cherchait constamment à l'humilier en l'obligeant aux tâches les plus viles. Mais, Walter restait patient et, finalement, l'emportait toujours sur son père p.574. Il le haïssait, et trouvait un peu de réconfort dans la famille de sa mère, composée d'intellectuels et d'artistes. Walter était finalement parti s'installer seul dans la maison du lac. Mais, son frère Mitch y était venu avec une bande de copains bruyants et vulgaires. Walter en était reparti avec une hargne contre la nature, pour laquelle il n'avait plus qu'un amour abstrait. [...]
[...] L'héritage réparti, les frère et soeurs de Patty finissent par percer dans leur domaine. Patty travaille dans une école et réussit très bien auprès des jeunes enfants (mais pas du tout auprès des adolescents). Elle se rapproche de sa fille, mais Joey, lui, reste fermé, car Patty ne parvient pas à aimer sa belle-fille, Connie. Elle rêve de retrouver Walter. Elle croise Richard, installé dans le succès. Walter habite la maison du lac ; mais, un lotissement à bas coût a été construit à proximité. [...]
[...] Pourtant, Joey, devenu adolescent, méprisait ses parents, n'avait aucune des qualités humaines de Walter, pas la moindre fibre sociale. La faute en revenait à Patty, qui à force d'avoir voulu être l'amie, unique, de son fils, n'avait pas su tenir sa place d'adulte. Joey poussait ses parents à bout, et avait atteint le paroxysme lorsqu'il avait décidé de s'installer chez les voisins, ces gens vulgaires ; son but étant d'assouvir ses désirs sexuels avec Connie. Walter avait alors pris des distances avec la maison. [...]
[...] Ils avaient ensuite échangé des messages, chargés d'attirance et de remords. Patty, en visite à l'université de sa fille Jessica, avait arrangé un rendez-vous avec Richard ; puis, ils avaient tout annulé. Avec Jessica, Patty n'avait pas su être à la hauteur, elle avait trop bu, trop parlé. Elle était repartie honteuse d'elle-même. Richard obtenait alors un grand succès grâce aux chansons écrites au bord du lac. Mais, les articles de presse élogieux ne mentionnaient qu'à peine le rôle de Walter dans la carrière du musicien, alors qu'il avait toujours apporté son soutien, ses idées. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture