Le Jeu de l'amour et du hasard, Acte III, Scène 6 - Marivaux

Thèmes abordés

Le Jeu de l'amour et du hasard, Acte III, Scène 6, Marivaux, double aveu, aveu de l'amour chez les valets

Résumé du document

Arlequin et Lisette qui ont échangé leurs habits avec leurs maîtres sont tombés amoureux l'un de l'autre. Leurs maîtres exigent qu'ils révèlent leur identité pour favoriser leur union. Dans cet extrait, chacun s'apprête à révéler son identité, mais craint de faire échouer le mariage.

Extraits

[...] PB : Comment l'aveu de l'amour chez les valets préfigurent-il une éthique nouvelle ? I Un double aveu Deux situations similaires Intro : cette scène d'aveu se caractérise par la symétrie de l'aveu. L se distingue de A par sa finesse. Elle mène le dialogue et marque son autorité par l'emploi d'impératif. Elle file une métaphore animalière. Quant à il trahit ses origine par des interjections 28 à 38). Il utilise des allusions métaphoriques petitement «mauvais gite A révèle sa condition à l'aide d'une périphrase un soldat d'antichambre mais L se moque. [...]

[...] A a peur de la possible déception de L. Elle lui pardonne son usurpation ma gloire te pardonne Une parodie de Marivaudage Pour assurer la crédibilité de leur rôle, A et L emploient un langage marqué par la préciosité (ils se vouvoient). Dès leurs aveux, ils retrouvent leur spontanéité et se tutoient. D'une part A a peur de perdre L et d'autre part L est soulagé car elle ne pouvait espérer un mariage avec D. Ils sont plus direct et se livre à une parodie de leurs maîtres à travers le lexique qu'ils emploient. [...]

[...] L profite de son embarras pour faire durer le jeu ce qui fait rire le spectateur. Le comique de mot Les valets parodient leur maîtres. Après leurs aveux, ils retrouvent leur langage (ils se tutoient). Ils préfèrent rire de la situation ce qui les consolent. La rapidité avec lequel chacun abandonne ses rêves traduit la sincérité de leurs amours. Au moment de se séparer ils imitent leurs maîtres monsieur, je suis votre servante Un rire ambigu Les valets ont usurpé une identité pour satisfaire leur maître et ont cru pouvoir contracter un mariage avec un partenaire au-dessus de leurs conditions. [...]