"Peut-être Rome n'a-telle pas péri si les Romains ne périssent pas"
Comme souvent, Marcel regarde une ancienne photo prise durant l'été 1918 : on y voit sa mère et ses cinq frères et soeurs. Lui-même n'y est pas, il n'est pas encore né.
Il ne naîtra qu'après le retour de son père des mines de Silésie. Il s'interroge sur ce vide et se demande d'ailleurs comment les corps secs de ses parents ont bien pu encore engendrer la vie.
Saignant, crachant, vomissant, le petit Marcel est fragile. Pourtant, il est acharné à vivre et ne cesse de rêver d'un monde vivant, par opposition à celui où il est, dans lequel il ne se passe jamais rien.
"N'éprouvez donc pas de réticences, frères, pour les châtiments de Dieu"
Au bar du village, les chasseurs de retour de la forêt constatent avec consternation le départ de la serveuse.
Après avoir fait un nettoyage méticuleux, enlevant ainsi toute trace de sa présence, Hayet a laissé porte close.
Marie-Angèle, la patronne, incrédule et terriblement ennuyée, se décide à ouvrir. Mais, le métier la dégoûte ; elle ne s'y remettra pas.
Lors d'une conversation téléphonique avec son fils Libero, Gavina Pintus mentionne la nouvelle : la serveuse est partie. Libero répète l'information à son ami Matthieu Antonetti.
Matthieu était un petit Parisien solitaire et timide. Lors des vacances annuelles en Corse, il avait été poussé, par sa mère et sa soeur Aurélie, à rencontrer un garçon de son âge. C'est ainsi qu'on l'avait amené, presque de force, chez les voisins Pintus. Bientôt, Matthieu et Libero ne s'étaient plus quittés, et Matthieu ne vivait plus que pour les vacances au village. Au contact de la grande famille de Libero, Matthieu intègre les manières corses, et peu à peu considère que ce sont aussi les siennes. Après tout, ses racines sont là aussi même si son grand-père Marcel le déteste.
Au bar, tout va mal. Un premier repreneur fait la fête avec les clients plutôt que de songer à payer sa gérance. D'autres se succèdent, entraînant catastrophe sur catastrophe.
De même que la famille Pintus avait accueilli le petit Matthieu, de même la famille Antonetti accueille Libero venu à Paris faire des études de philosophie à la Sorbonne.
Matthieu, lui, rêve d'une seule chose : s'installer au village. Il tient à distance Judith, une brillante condisciple, car il pense que sa vie n'est nulle part ailleurs qu'en Corse (...)
[...] Matthieu était un petit Parisien solitaire et timide. Lors des vacances annuelles en Corse, il avait été poussé, par sa mère et sa sœur Aurélie, à rencontrer un garçon de son âge. C'est ainsi qu'on l'avait amené, presque de force, chez les voisins Pintus. Bientôt, Matthieu et Libero ne s'étaient plus quittés, et Matthieu ne vivait plus que pour les vacances au village. Au contact de la grande famille de Libero, Matthieu intègre les manières corses, et peu à peu considère que ce sont aussi les siennes. [...]
[...] Libero propose aux quatre filles de rester, espérant ainsi faire tourner le bar pendant l'hiver, ce qu'elles acceptent avec joie, n'étant guère attendues ailleurs. Libero et Matthieu ont l'impression qu'ils mènent le monde, se prenant presque pour Dieu. L'hiver arrive d'un coup, mais le bar ne désemplit pas. Matthieu n'a qu'un problème : rentrer dans la maison familiale où son grand-père déambule jour et nuit, une photo à la main, le regard vague. Matthieu rentre de plus en plus tard, copieusement égaré par l'alcool qui lui permet d'échapper aux cadavres qui hantent la maison. [...]
[...] Sa jeune femme meurt peu de temps après la naissance du petit Jacques. Marcel déteste l'Afrique et son enfant. Mais, il veut malgré tout le protéger, et demande à sa sœur Jeanne-Marie de l'élever en même temps que Claudie, sa fille à elle. C'est ainsi que, cousin-cousine, ils sont élevés ensemble, avant de s'aimer et de devenir mari et femme. Marcel passe des années en Afrique, promu d'un poste à l'autre, ravagé par l'angoisse de la maladie, jusqu'au jour où il s'aperçoit que l'Empire est mort et qu'il est rappelé à Paris. [...]
[...] "N'éprouvez donc pas de réticences, frères, pour les châtiments de Dieu" Au bar du village, les chasseurs de retour de la forêt constatent avec consternation le départ de la serveuse. Après avoir fait un nettoyage méticuleux, enlevant ainsi toute trace de sa présence, Hayet a laissé porte close. Marie-Angèle, la patronne, incrédule et terriblement ennuyée, se décide à ouvrir. Mais, le métier la dégoûte; elle ne s'y remettra pas. Lors d'une conversation téléphonique avec son fils Libero, Gavina Pintus mentionne la nouvelle : la serveuse est partie. Libero répète l'information à son ami Matthieu Antonetti. [...]
[...] Elle trouve l'ambiance du bar délétère, Matthieu a l'air d'un enfant perdu, il est pitoyable. Judith est également venue passer une semaine de vacances auprès de Matthieu ; du coup, sa douce sœur et amante espagnole se lie avec le guitariste. Matthieu découvre alors les affres de la jalousie, sans comprendre exactement ce qui lui arrive. Les serveuses s'en vont l'une après l'autre. Judith exprime sa sympathie et sa pitié à Matthieu. Parmi le personnel restant, des couples se font et se défont, se donnant en spectacle à la clientèle. Libero s'énerve constamment. [...]
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