2023, Jeanne du Barry, ambition au féminin, Emmanuel de Waresquiel, bâtarde, enfant illégitime, Claude Billard-Dumonceau, prostitution, Marie-Antoinette, archiduchesse autrichienne, Elisabeth Vigée-Lebrun, abbaye du Pont-aux-dames, Brissac
Contrairement à ce que l'on croyait, Jeanne du Barry n'est pas née en Champagne. Elle a des origines mystérieuses, secrètes. Elle naît en Italie à Albenga, entre Menton et Gênes, dans les fourgons du corps expéditionnaire français durant la Guerre de Succession d'Autriche. Son père biologique est probablement un munitionnaire de l'armée (services des vivres et questions matérielles), Claude Billard-Dumonceau. Il a une maîtresse, Anne Bécu, née en 1713, d'origine très modeste. En 1745, elle suit l'armée française. On est sûr de son illégitimité (tare absolue au XVIIIe siècle), son père, un riche financier du XVIIIe siècle, ne l'a jamais reconnue. Cette fille bâtarde, illégitime, passe ses premières années à Paris.
[...] Jeanne du Barry : Une ambition au féminin - Emmanuel de Waresquiel (2023) - La maîtresse favorite de Louis XV Jeanne du Barry, c'est le XVIIIe siècle en miroir. Le fil de sa vie : son besoin de reconnaissance sociale, qui naît de la conscience de son illégitimité, au fondement de son ambition. La bâtarde (1745-1768) : Contrairement à ce que l'on croyait, elle n'est pas née en Champagne. Jeanne a des origines mystérieuses, secrètes. Elle naît en Italie à Albenga, entre Menton et Gênes, dans les fourgon du corps expéditionnaire français durant la Guerre de Succession d'Autrice. [...]
[...] Cette présentation existence officiel à la cour) remet en cause l'organisation du système de la cour. Elle percute les familles de cour, qui comptent sur les charges de cour, les mariages, pour les carrières politiques. Elle est bouleversante de beauté, a une robe majestueuse, a un aplomb incroyable. Elle a des charmes physiques évidents : elle est pulpeuse, a une poitrine généreuse. Elle est atypique car est bienveillante, bonne, généreuse. Des mémoires en font état. A force de grâce et d'intelligence, elle gagne sa place à la cour. [...]
[...] Ce sont les années de douceur de vivre de la fin de l'AR dont parle Talleyrand. Brissac est un réformateur modéré et libéral. Jeanne vit au sein de cette aristocratie. E. de Waresquiel découvre l'existence d'une fille, Betsi, présente dans ce monde. A l'été 1789, Jeanne du Barry a 43 ans. Elle est bien sûr légitimiste. Elle décide de rester en France, avec ses collections, contre toute prudence. Cambriolée, Jeanne du Barry voit ses précieux diamants dérobés par des malfrats. [...]
[...] Pour les attirer, il s'entoure de femmes (actrices en particulier, des semi-mondaines). Jeanne le rencontre, on ne sait comment. Jean du Barry a des ambitions, veut être influent. Il la prostitue, c'est sa vache à lait, ce que disent les rapports de police (qui sont très informés sur ce point). Les hommes qui paient pour elle paient très cher. Jeanne devient maitresse de maison, choisit ses amants, n'a jamais été dans une maison close de base. Jean du Barry est protégé par le maréchal duc de Richelieu, né en 1696. [...]
[...] Elle est associée au émigrés, elle en rencontre certains à Londres, fait des transactions à certains. Son procès s'ouvre devant le tribunal révolutionnaire le 6 décembre 1793. Deux jours plus tard, le verdict tombe. Elle est exécutée le 8 décembre 1793. On peut penser qu'elle a énormément protesté. On sait qu'elle a crié. Élisabeth Vigée-Lebrun a raison. Si toutes les victimes de ces temps d'exécrable mémoire avaient crié comme elle, la Terreur aurait cessé beaucoup plus tôt. Sur l'échafaud, elle aurait dit Encore un instant Monsieur le bourreau . [...]
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