L'OUVRAGE
Dans cet ouvrage, Jean Peyrelevade explique le fonctionnement de l'économie contemporaine. La libéralisation accrue des marchandises et des capitaux a permis l'émergence de nouvelles puissances économiques comme la Chine et l'Inde. Pour autant, cette libéralisation accrue plus particulièrement dans le domaine financier a considérablement modifié la nature du capitalisme dans les pays développés, à savoir les Etats-Unis d'Amérique, l'Europe et le Japon. La suprématie du marché financier au sein de l'économie perturbe l'appareil productif et partant l'ensemble des données sociales et politiques.
Naguère dominés par les établissements financiers et par une politique économique, les marchés s'émancipent et diffusent à l'économie réelle ses pratiques et ses objectifs, c'est-à-dire la recherche de la rentabilité. Il en résulte notamment une série d'effets négatifs comme l'utilisation abusive des ressources naturelles voire un désintérêt pour des investissements jugés trop lourds.
Face à une telle situation, l'auteur insiste sur la recherche d'une régulation passant selon lui par un retour du politique.
LES GRANDS THEMES
La fin du modèle rhénan
Avant de décrire le modèle rhénan, l'auteur explique la notion d'économie de marché qui est souvent utilisée sans que l'on sache à quoi cela renvoie. Entre l'entreprise et ses clients ou ses fournisseurs, le prix est fixé par la libre confrontation de l'offre et de la demande. Cette explication théorique s'est concrétisée par la suppression progressive de toute intermédiation entre les agents économiques.
Le modèle rhénan est un système, pratiqué à l'origine en Allemagne, dans lequel les capitaux transitent par des établissements financiers. Ces derniers assurent la liaison entre les apporteurs de capitaux, à savoir les épargnants et les demandeurs de capitaux, c'est-à-dire les entreprises. En fonction du niveau de risques pris par l'entreprise, l'institution financière fixe un taux d'intérêt. Ce système d'intermédiation financière est contrôlé par l'Etat à travers ses prises de position et le contrôle des taux d'intérêt. Ce mécanisme constitue pour nombre de politiques et de syndicalistes une conciliation entre l'intérêt économique et l'intérêt social (...)
[...] Le dirigeant est ainsi de plus en plus contrôlé par les actionnaires qui tirent leurs légitimités de la corporate gouvernance. Les actionnaires : qui sont-ils ? L'auteur cherche à mieux cerner les nouveaux dirigeants du capitalisme contemporains, les actionnaires. La capitalisation boursière en 2003 représente milliards de dollars soit du produit intérieur brut. Cette richesse boursière est concentrée dans un cercle très restreint de pays développés, à savoir les Etats-Unis, le Japon et l'Europe. A eux seuls les Etats-Unis concentrent presque la moitié des actionnaires dans le monde. [...]
[...] Marchés et croissance Le capitalisme qui émerge dans les pays développés est marqué par la financiarisation. A ce propos, l'auteur distingue deux caractéristiques, à savoir une économie de plus en plus déconnectée des Etats marquée par une extrême volatilité des capitaux. En outre, la course à la rentabilité découlant des fonds de pension eux mêmes provoquent une instabilité du marché. Les fonds de pension réclament par exemple un taux de rentabilité de par an. A cet égard, l'auteur met en exergue l'inconséquence du système financier. [...]
[...] Il importe pour l'auteur de rendre le système économique plus soucieux de la cohésion sociale et de la préservation de l'environnement naturel. Pour ce faire, il convient d'écarter deux illusions. Certains économistes évoquent l'autorégulation du système par le biais de normes de comportement des entreprises. Ainsi, est-il fait référence à la notion d'entreprise citoyenne ou du développement durable. Une telle autorégulation est vaine faute d'une réelle régie qui ne peut passer que par la norme juridique. Les oppositions altermondialistes faisant suite aux effets négatifs du capitalisme financier se révèlent totalement utopiques et complètement décalés face aux enjeux. [...]
[...] L'ouvrage Dans cet ouvrage, Jean Peyrelevade explique le fonctionnement de l'économie contemporaine. La libéralisation accrue des marchandises et des capitaux a permis l'émergence de nouvelles puissances économiques comme la Chine et l'Inde. Pour autant, cette libéralisation accrue plus particulièrement dans le domaine financier a considérablement modifié la nature du capitalisme dans les pays développés, à savoir les Etats-Unis d'Amérique, l'Europe et le Japon. La suprématie du marché financier au sein de l'économie perturbe l'appareil productif et partant l'ensemble des données sociales et politiques. [...]
[...] En effet, l'intérêt de l'entreprise primait sur les intérêts particuliers. Or, cette suprématie des dirigeants a été de plus en plus contestée en raison notamment des faillites et des doutes sur la gestion et la fiabilité des comptes. Les pays anglo-saxon ont connu dès les années quatre-vingt dix de nombreuses faillites dont celle de la société Maxwell. L'auteur estime que cette trop grande autonomie des dirigeants qui du reste s'est révélée infructueuse a favorisé l'essor de l'actionnariat au sein de la direction de l'entreprise et ce, au nom de la corporate gouvernance. [...]
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