Combien d'acte comporte "Huis-clos" ?
La pièce comporte un acte, comme l'indique la page présentant le titre de la pièce sous lequel est inscrit la mention "pièce en un acte". Il convient de rappeler qu'un changement d'acte est marqué par un changement de lieu et qu'il n'y aura, dans cette pièce de théâtre, qu'un lieu connu du spectateur tout le long de la pièce : cette "chambre".
Quel est le type de mobilier de la « chambre » ?
Le type de mobilier est un salon Second Empire (comme c'est indiqué dans la didascalie initiale). A la lecture de la pièce, on découvre, scène V, que ce mobilier se compose de trois canapés, Estelle dit : "Mais ces canapés sont si laids. Et voyez comme on les a disposés, il me semble que c'est le premier de l'an et que je suis chez ma tante Marie. Chacun a le sien, je suppose !". Il n'y aura par la suite aucune indication sur la disposition des canapés, ni dans les répliques, ni dans les didascalies. Toujours par le biais d'Estelle, dans cette même scène, le lecteur apprend la couleur de deux de ces canapés (page 28, Edition Folio) : "il est vert épinard", "le canapé bordeaux ?" mais nous ignorons encore la couleur du troisième, si ce n'est que sa couleur convient à la tenue bleu clair d'Estelle. Tout est à sa place comme le dit Inès, huit pages plus loin : "C'est par hasard si le canapé de droite est vert épinard et si le canapé de gauche est bordeaux. Un hasard, n'est-ce pas ? eh bien, essayez donc de les changer de place et vous m'en direz des nouvelles" (...)
[...] Je vous supplie, il faut bien que vous regardiez quelque chose. Si ce n'est pas moi, ce sera le bronze, la table ou les canapés Pourquoi Garcin demande-t-il où sont les pals ? Un pal est un pieu à pointe aiguisée, c'est un instrument de torture physique (la cruauté du supplice dépend du degré d'acuité de la pointe), comme les grils ou les entonnoirs de cuir, instruments utilisés par l'Inquisition pour faire avouer Cette question de Garcin est un indice pour le lecteur ou spectateur qui ignore encore ce qu'est le lieu, et qui correspond au fait que Garcin se trouve en Enfer. [...]
[...] page 37, elle ajoute Et nous sommes assortis ; elle seule a cette conscience et c'est elle qui révèle page 41 pourquoi ils les ont mis ensemble à son avis : Ils ont réalisé une économie de personnel. Voilà tout. Ce sont les clients qui font le service eux-mêmes, comme dans les restaurants coopératifs. Dès lors, s'installe un climat de défiance : Croyez-vous qu'ils n'ont pas prévu vos paroles ? Et qu'il ne s'y cache pas des trappes que nous ne pouvons pas voir ? Tout est piège. Mais qu'est-ce que cela me fait ? Moi aussi, je suis un piège. [...]
[...] Inès en profite pour tenter de séduire Estelle mais celle-ci n'est intéressée que par le regard que Garcin peut porter sur elle. Cependant, si elle veut le séduire, elle veut être maîtresse du jeu et ne pas être l'objet de Garcin. Garcin insiste alors pour que chacun avoue sa faute : lui, a torturé moralement sa femme pendant cinq ans (et c'est bien là sa faute, plus que l'idée de son image de lâche pendant la guerre qui l'obsède), Inès a poussé son cousin sous un tramway et s'est amusée à culpabiliser Florence, la petite amie de ce dernier, pour mieux la dominer et parvenir à la posséder. [...]
[...] je suis sûr que je serais sauvé ! page 82, mais il n'obtient rien de tout cela car Estelle est seulement intéressée par l'apparence virile de Garcin et elle est prête à jurer ce qu'il veut pour obtenir ce qu'elle veut Que veux-tu que je te dise ? Je ne comprends rien à ces histoires. ( . ) Que tout cela est donc agaçant ! Même si tu étais un lâche, je t'aimerais, là ! Cela ne te suffit pas ? [...]
[...] page Que se passe-t-il lorsque Garcin veut sortir ? Lorsque Garcin veut sortir et tambourine à la porte page 84, annonçant même qu'il accepte tout J'accepte tout : les brodequins, les tenailles, le plomb fondu, les pincettes, le garrot, tout ce qui brûle, tout ce qui déchire, je veux souffrir pour de bon. Plutôt cent morsures, plutôt le fouet, le vitriol, que cette souffrance de tête, ce fantôme de souffrance, qui frôle, qui caresse et qui ne fait jamais assez mal page 85, la porte s'ouvre brusquement plongeant Garcin dans le désarroi avant qu'il comprenne que c'est en parvenant à convaincre Inès qu'il n'est pas un lâche qu'il sera sauvé. [...]
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