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Un jeune homme, fils caché et adultérin de la reine d'Aquitaine, grandit, caché dans un couvent, avec pour seul but, tuer de son père pour venger sa mère. Un jour enfin, il part à la recherche de son géniteur, un homme possédant un casque incrusté d'émeraudes. Pendant sa quête, il rencontre différents personnages, plus étranges les uns que les autres : une femme nue au clair de lune lui tendant un miroir en argent, une séduisante chevalière le menaçant d'une rose, avant de se transformer en vieille femme, un bateau silencieux dirigé par un mystérieux musicien muet, et qui disparaît au matin, comme un songe. Dédaignant tout ce qui s'offre à lui, le chevalier continue sa quête.
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Le narrateur est extérieur à l'histoire et omniscient. (exemple : lignes 23 à 38, il fait un résumé de la vie de Bertram) mais il n'avance aucune explication pour interpréter les événements surnaturels, et laisse le lecteur se faire sa propre opinion.
L'histoire ne peut être véritablement datée, elle semble se dérouler entre la fin du Moyen-Âge et la Renaissance, car l'auteur parle d'un "couvent de Barnabites" ( ligne 26), or cette congrégation a été fondée en 1520, mais elle paraît être intemporelle, comme un conte merveilleux. De plus, à cause des procédés narratifs utilisés, le temps à l'intérieur de la nouvelle semble comme arrêté, suspendu, comme par exemple avec le retour en arrière utilisé entre les lignes 20 et 54. L'action dure toute une vie, car dans les dernières lignes, on découvre que Bertram est devenu un vieillard, mais, à cause de l'absence d'indication temporelle dans le récit, on a, jusqu'à la ligne 153, l'impression que l'action ne dure que quelques jours, tout au plus quelques semaines (...)
[...] Dédaignant tout ce qui s'offre à lui, le chevalier continue sa quête. Arrivant un jour à une auberge, et repoussant encore une fois les filles qui se pressent autour de lui, il aperçoit son reflet dans l'auge où boit sa monture. Horreur ! Il n'aperçoit que le visage d'un vieillard, au front ceint d'un casque incrusté d'émeraudes, le visage de celui qu'il doit tuer. Ayant refusé toute sa vie de goûter au bonheur, il est devenu trop vieux pour profiter de son existence. [...]
[...] Il naît en 1855 en Seine Maritime. Il fait des études de droit à Paris, où il commence à fréquenter les cafés littéraires. Il publie son premier recueil de poèmes en 1882, intitulé Le sang des dieux Il a une santé fragile et est obligé de faire de nombreux d'allers et retours entre Paris et Fécamp, sa ville natale. Contemporain de nombreux écrivains, il se brouille avec bon nombre d'entre eux, dont Maupassant, Paul Verlaine ou encore Marcel Proust . [...]
[...] On a du mal à la croire humaine et sensible, si ce n'est le dernier regard qu'elle jette à son enfant, du haut du clocher du couvent. Dégager les thèmes le registre du texte L'inutile vertu est un conte fantastique : tout dans cette nouvelle s'apparente à un conte. La plupart des éléments de l'histoire correspondent aux clichés de ce genre ( Une reine bafouée , son fils chevalier coupé du monde , des endroits étranges et qui paraissent merveilleux , comme la forêt , décrite d'une manière propre aux contes pourtant le cadre du récit est réaliste. [...]
[...] Ainsi , le héros, Bertram ,est confronté à des événements en apparence surnaturels , et doit, comme le lecteur , les interpréter de façon rationnelle ou en admettant l'hypothèse du surnaturel , ce qui est la définition même du genre fantastique . Quel est le sens profond du texte ? Ce conte fantastique cherche à faire réfléchir le lecteur sur le sens de sa vie : Bertram va le trouver dans les dernières lignes de la nouvelle, il est alors trop tard pour lui. L'auteur veut ainsi inciter le lecteur à réfléchir sur ce qui dirige sa vie et peut être à relativiser les affronts. [...]
[...] Ainsi, décrit ligne 34, il est «enivré d'un philtre, la paume des mains et des pieds frottés de sang de louve, on avait lâché le jeune vengeur à travers la campagne Bien qu'humain, il fait un peu penser à une machine, sans réflexion ni sentiments : il ne s'étonne pas de voir des choses qui disparaissent ensuite, il ne veut pas aller s'amuser, avec des filles de son âge par exemple, il ne se pose aucune question. Il est déterminé, rien ne peut le détourner de son but. Aucun détail physique ni indications temporelles ne peuvent faire deviner aux lecteurs l'issue de cette nouvelle. [...]
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