Fiche de lecture sur "Regain", texte lyrique, qui exacerbe les sentiments et impressions que Panturle, le personnage principal ressent en communion avec les collines et les vallons de Provence. La fiche de lecture est enrichie par une étude de tableaux se rapportant au thème principal de l'oeuvre.
[...] Elle le sent sur elle, frais, oui, mais tiède aussi comme plein de fleurs, et tout en chatouilles, comme si on la fouettait avec des poignées de foin ; ce qui se fait pour les fenaisons, et ça agace les femmes, oh ! oui, les hommes le savent bien. Et tout d'un coup, elle se met à penser aux hommes. [ ] Son corps est en travail comme du vin nouveau. ( Par étude onomastique, on s'aperçoit que le prénom que GIONO a donné au personnage principal n'est pas anodin : Panturle PAN(T)URLE contient le nom de la divinité païenne PAN tant mise à l'honneur dans l'œuvre. [...]
[...] ( Editeur : Le livre de poche L'auteur : biographie : Né à Manosque en 1895, Jean Giono, fils d'un père cordonnier italien et d'une mère blanchisseuse, est un écrivain français. Giono ne peut poursuivre ses études que jusqu'à la classe de seconde. Embauché comme coursier dans une banque, il complète en autodidacte sa formation initiale, lisant entre autre Homère, Virgile, Stendhal et Flaubert. En 1915, il est mobilisé et participe à des combats dont il raconte l'horreur et l'absurdité dans Le Grand Troupeau. C'est après la guerre que Giono commence à écrire. [...]
[...] ( Le roman se déroule durant un an (quatre saisons), cela illustre le cycle mort/vie récurrent dans toute l'œuvre (mort de la nature en Hiver et retour de l'Homme à la barbarie par la chasse des animaux, puis renaissance, bourgeonnement au Printemps : le blé vert s'extirpe petit à petit de la terre grasse et humide, l'Homme renaît, le désir de la femme surgit) ( Résumé : Regain nous conte la mort et la résurrection d'un village de Haute Provence : Aubignane. Panturle y vit seul avec une vieille Piémontaise veuve, Mamèche et un vieux forgeron, Gaubert. Mais celui-ci part avec son fils Joseph qui craint que Gaubert ne puisse pas tenir l'hiver seul dans sa forge éteinte. Depuis qu'il est parti, Panturle se sent de plus en plus seul. Mamèche pense qu'il lui faudrait une femme et part de chez elle sans rien lui dire. [...]
[...] En bas, le sentier contourne la cuve, passe au-dessus du ruisseau sur trois pierres plates et s'éloigne en écrasant les près sauvages. ( L'anthropomorphisme est constant chez Jean GIONO : il donne un esprit humain à chaque objet ou phénomène naturel. Ci-dessous par exemple, GIONO donne un caractère humain au vent de Printemps qui attire inconsciemment Arsule vers Panturle et éveille le désir en elle : Il a essayé de les déshabiller. [ ] elle se penche en avant. Le vent entre dans son corsage comme chez lui. [...]
[...] Giono a mené une vie sans histoire, tout entière occupée à raconter des contes de paysans chargées d'un message idéologique puissant : celui d'une société où l'on apprendrait à vivre avec ce qui nous entoure. Cependant, une lecture hâtive de l'œuvre un conduit certains critiques à dénoncer un roman de propagande visant à cautionner la politique de retour à la terre du régime de Vichy. En 1954, il est élu à l'Académie Goncourt, reconnu de ses pairs. Il mourut dans sa ville natale, à Manosque, en 1970. [...]
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