Etant sociologue, Jean Baudrillard écrit ici un guide de l'Amérique. Ce n'est pas un guide touristique mais plutôt un guide sociologique et anthropologique à travers divers lieux touristiques représentatifs de la culture américaine.
Vanishing Point
Cette première partie du livre de 12 pages présentent divers sites américains à travers une vision plutôt objective quoique teintée d'une approche toujours sociologique mais moindre par rapport aux autres parties du livre.
Baudrillard pose aussi sa problématique comme un voyage à travers l'immensité sociologique, sidérale et de l'espace.
Dans cette partie, Baudrillard enchaîne les paragraphes d'une façon déconcertante passant d'un sujet à l'autre sans transitions, un peu à la façon d'une chronique. C'est pourquoi ce livre est non seulement difficile à lire mais aussi difficile à résumer.
New York
Ici, Baudrillard nous présente la ville toujours à travers les yeux d'un sociologue mais comme si c'était la première fois qu'il voyait cette ville. Ainsi, il décrit le culte du vertical et de son expression d'existentialisme : la ville existe à travers ses buildings comme monuments historiques. Les églises sont écrasées et ne représentent aucune valeur touristique contrairement aux villes européennes.
Quand Baudrillard s'attaque à la population, il ne parle pas des mendiants ou autres vagabonds mais plutôt de cette masse de gens seuls, qui vivent effrayés par la folie avoisinante de tous les jours (d'après l'auteur, les fous vivent en liberté à New York). En effet, chaque personne dans la rue est un fou potentiel.
Puis Baudrillard nous parle du marathon. « Cette folie démesurée représentative de la culture du jogging », cette volonté de se faire mal pour repousser les limites de son corps et enfin pouvoir dire, à l'image d'un slogan fort connu « I just do it ».
L'Amérique sidérale
Le sociologue reprend ici le style proche de la chronique où il aborde des sujets très variés et plus ou moins courts (Halloween 6 lignes - L'Amérique est un hologramme 27 lignes) (...)
[...] Amérique De Jean Baudrillard Fiche de Lecture Biographie Jean Baudrillard est né le 20 juillet 1929 à Reims. C'est à la suite d'études de littérature en allemand que Jean Baudrillard s'intéresse à la philosophie. Il traduit les œuvres de Karl Marx, et enseigne l'allemand de 1958 à 1966. Se construisant une carrière dans le milieu universitaire, il sera maître assistant et maître de conférences en sociologie à l'université de Paris-X Nanterre de 1966 à 1986, où il termine sa thèse de 3e cycle sur le Système des objets. [...]
[...] Baudrillard a laissé tomber le style de la chronique pour présenter les Etats Unis comme une révolution permanente et réussie, ce qui est tout à fait paradoxal, contrairement aux pays européens qui sont des révolutions périodiques et ratées. Il parle aussi de la culture américaine, que l'on dit inexistante, comme une culture de la modernité, du simulacre et de l'image en opposition aux cultures européennes du passé qui tentent de devenir identiques à la culture américaine. Baudrillard fait aussi une remarque intéressante à propos du principe de l'égalité. En Europe, l'égalité fait partie de la démocratie alors qu'aux Etats Unis, l'égalité à travers l'égalitarisme est une fin. La vision est plus eschatologique qu'en Europe. [...]
[...] Pour l'apport personnel, je n'ai pas beaucoup aimé ce livre. Le style est difficilement abordable et je ne partage que quelques idées avec l'auteur. Je pense que ce livre doit être le moins bon que Baudrillard est écrit. [...]
[...] II) Résumé Etant sociologue, Jean Baudrillard écrit ici un guide de l'Amérique. Ce n'est pas un guide touristique mais plutôt un guide sociologique et anthropologique à travers divers lieux touristiques représentatifs de la culture américaine. Vanishing Point Cette première partie du livre de 12 pages présentent divers sites américains à travers une vision plutôt objective quoique teintée d'une approche toujours sociologique mais moindre par rapport aux autres parties du livre. Baudrillard pose aussi sa problématique comme un voyage à travers l'immensité sociologique, sidérale et de l'espace. [...]
[...] La fin de la puissance ? L'Amérique californienne est assez représentative de la culture du simulacre : Hollywood, Disneyland. Tout y est scénarisé et l'image est le centre de tout. La scène politique, Reagan, tout y est apparence et l'on vit dans un Disneyland géant. Baudrillard parle aussi d'une révolution du Tiers Monde avec l'apparition d'un quatrième monde (concept qu'il n'explique pas) où se sont réfugiés les pauvres et les oubliés de la société Reagan. Il parle aussi de la ménopause de la puissance américaine qu'il estime à relativiser puisque l'Amérique est le miroir de notre décadence mais n'est pas décadente du tout. [...]
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