Après la mort d'Oedipe, roi de Thèbes, le royaume est gouverné par ses deux fils, Polynice et Étéocle. Les deux frères avaient d'abord décidé de partager le pouvoir et de régner une année sur deux. Mais après un an, Étéocle ne veut pas céder le pouvoir à son frère. Polynice veut reprendre le trône et réussit à assembler une armée. Une guerre se déclare entre les deux frères qui se terminent par la mort de Polynice et Étéocle entretués. Le pouvoir revient alors à leur oncle, Créon. Celui-ci organise pour Etéocle d'imposantes funérailles, mais pour Polynice, « le vaurien, le révolté, le voyou », rien. Il est laissé sans sépulture. Créon décréta : « Quiconque osera lui rendre les devoirs funèbres sera impitoyablement puni de mort ».
Après ce prologue, la pièce débute avec le retour d'Antigone qui est sortie pendant la nuit. L'héroïne doit affronter les questions de sa nounou. Le dialogue donne lieu à un quiproquo. On a ensuite une discussion d'Antigone avec sa soeur Ismène, qui se doute de ce qu'elle veut accomplir. Elle essaie de la dissuader d'enterrer son frère. Malgré ses doutes, Antigone est déterminée (...)
[...] Pendant l'occupation, Jean Anouilh continue d'écrire. Il ne prend position ni pour la collaboration, ni pour la résistance. Ce non-engagement lui sera reproché. En 1944 est créé Antigone. Cette pièce connaît un immense succès public mais engendre une polémique. Certains reprochent à Anouilh de défendre l'ordre établi en faisant la part belle à Créon. En 1945, il s'engage pour essayer de sauver l'écrivain collaborateur Robert Brasillach de la peine de mort, en vain. Cette exécution le marque profondément. Il écrira encore plusieurs pièces dans les années soixante-dix, dont certaines lui vaudront le qualificatif "d'auteur de théâtre de distraction". [...]
[...] Malgré ses doutes, Antigone est déterminée. Elle rencontre ensuite son fiancé, Hémon, le fils de Créon. Après s'être rassuré de son amour pour elle, elle lui demande de lui faire confiance et lui annonce la rupture de leurs fiançailles. Hémon ne comprend pas les raisons de cette rupture: il le saura demain Puis, alors que sa sœur Ismène tente encore de la convaincre de ne pas enterrer leur frère, Antigone lui avoue qu'elle l'a déjà fait, la nuit passée. Pendant ce temps, les gardes découvrent que Polynice a été recouvert de terre puis ils avertirent Créon qu'on a transgressé ses ordres. [...]
[...] Créon : Roi de Thèbes, oncle d'Antigone, est un homme robuste, aux cheveux blancs [ . Il a des rides, il est fatigué. C'est un homme seul Créon est seul simple qui se soumet à sa tâche comme à un travail journalier, et n'est pas si différent des gardes qu'il commande. Créon condamne Antigone. Après l'exécution d'Antigone qu'il a été contraint d'entreprendre et qui a entrainé la mort de son fils et de sa femme, il continue son travail quotidien : Eh bien, si nous avons conseil, petit, nous allons y aller. [...]
[...] Ne pouvant rien faire pour la protéger, Créon appelle un garde qui amène Antigone. Elle avoue son soulagement Enfin Créon ! Le Chœur et ensuite Hémon tentent d'intervenir en faveur d'Antigone. Mais Créon ne peut pas empêcher sa mise à mort, d'après lui, elle a choisi son destin. Antigone est enterrée vive dans un tombeau. Plutôt que de mourir de faim, elle préfère se pendre. Hémon, fils de Créon et fiancé d'Antigone se suicide de désespoir. Eurydice, l'épouse de Créon ne peut supporter la mort de ce fils qu'elle adorait et met fin elle aussi à ses jours. [...]
[...] La mémoire d'un frère? Ou peut-être un goût prononcé pour le malheur, qui frôle le suicidaire. Voyait-elle seulement sa vie autrement? N'avaitelle d'autre ambition que celle d'une mort dramatique et courageuse. Elle a le bonheur à portée de main après tout. C'est une œuvre intrigante, sur laquelle on n'a pas fini de réfléchir . La simplicité de lecture, la qualité du texte, sont les points forts de cette œuvre mais le manque de suspense est, selon moi, son point faible. [...]
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