Jadis et Naguère, Verlaine, 1884, Art poétique, art poétique critique, art poétique fondateur
Paul Verlaine, poète symboliste du XIXe, a exercé une grande influence sur les jeunes poètes de son temps. Il prône une nouvelle approche de la poésie et de nouvelles formes d'écriture, et rejette la tradition oratoire de la poésie, les genres de l'épopée, de l'épigramme, de la satire, au profit d'une poésie musicale de la sensibilité et de l'intimité, qui fait appel aux autres arts dans l'expression poétique. Ses préceptes seront repris par beaucoup d'artistes du mouvement symboliste.
[...] En réclamant de la musique en toute chose Verlaine renoue avec la poésie originelle qui était un art musical, puisque du personnage d'Orphée au troubadour, la poésie est restée longtemps chantée. Il parle aussi de la capacité du poète à toucher le lecteur parce qu'il a quelque chose à dire qui fait qu'il y a poésie c'est-à-dire, au sens étymologique véritable, création De Boileau à Mallarmé, les arts poétiques sont nombreux où les poètes réfléchissent à ce qui fait la spécificité de leur art. Verlaine, dans son Art poétique a inventé une manière d'écrire qui a créé, au-delà d'une école, une véritable révolution poétique. [...]
[...] L'emploi de rimes intérieures et celui de l'enjambement crée aussi des échos sonores qui affaiblissent le poids de la rime en fin de vers. L'attaque contre la rime vise les excès formalistes de la poésie parnassienne, celle de Théophile Gautier ou Théodore de Banville. Il reproche à ces poètes l'art de la lime poésie descriptive ciselée, comme par une lime d'orfèvre mais qui ne se rattache ni à une sensation ni à une émotion, qui existe pour elle-même dans la théorie de l'Art pour l'Art des Parnassiens II n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien; tout ce qui est utile est laid.») 2. [...]
[...] Gautier, «Art poétique»- (l'œuvre sort plus belle/de sa forme au travail/Rebelle/vers, onyx, marbre, émail. Verlaine préfère le vers impair (ennéasyllabique) pour sa musicalité. La poésie possède le pouvoir de dire l'indicible de faire sentir l'« âme elle est prophétique (v. 33). Verlaine recourt à une image empruntée à la nature 35). [L'adjectif crispé renvoie ici non pas au vent, mais au poète sensible à la fraîcheur du matin. [...]
[...] II Un art poétique fondateur 1. Importance de la nuance, du flou, du vague 3ème strophe : 4 métaphores des yeux, de la lumière du jour, du ciel d'automne et des étoiles ont en commun l'idée de lumière : pour Verlaine, la poésie illumine le monde. Il pense que cette lumière doit s'unir à la discrétion, la fragilité, la beauté. Que rien de trop précis ne doit briser la part d'imprécision qu'elles renferment et qui définit une poésie de la nuance : le flou est indispensable à la poésie. [...]
[...] Il prône une nouvelle approche de la poésie et de nouvelles formes d'écriture, et rejette la tradition oratoire de la poésie, les genres de l'épopée, de l'épigramme, de la satire, au profit d'une poésie musicale de la sensibilité et de l'intimité, qui fait appel aux autres arts dans l'expression poétique. Ses préceptes seront repris par beaucoup d'artistes du mouvement symboliste. Comment Verlaine approfondit-il la réflexion sur la création poétique et la nature dans ce texte fondateur? Nous étudierons dans ce texte les fondements d'un art poétique critique et d'un art poétique fondateur, puis nous verrons comment le poète illustre les préceptes qu'il a énoncés. I Un art poétique critique Verlaine s'adresse au poète en définissant un art poétique critique. [...]
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