Jacques Vincey, le metteur en scène offre une version des Bonnes de Jean Genet qui répond avec élégance aux intentions du dramaturge. Inspirée d'une histoire vraie des années 1933, Jean Genet a su s'inspirer de ce fait divers pour en faire une pièce de théâtre, et c'est avec habileté que Jacques Vincey est parvenu à la transcrire sur les planches du TNP.
I. Personnages
1) La nudité
Dès les premières minutes de la représentation, on découvre un homme entièrement nu avec des gants de vaisselle et qui se tient en face du public. Celui-ci prononce quelques phrases extraites d'un texte de Jean Genet écrit en 1963 (Comment jouer Les Bonnes ?) qui introduisent la représentation des Bonnes. Il dit par exemple "Je vais au théâtre afin de me voir sur la scène tel que je n'oserai me voir ou me rêver et tel que pourtant je me sais être", car le théâtre n'est qu'un reflet de nous même. Cette nudité vient symboliser l'intrigue de la pièce, car les Bonnes (Bonnes qui sont symbolisées par les gants de vaisselle) s'y mettent à nu, en disant tout ce qu'elles ont sur le coeur, en l'absence de leur maitresse. De plus, cette nudité que le metteur en scène a voulu insérer est là pour nous donner en une seule image, la clé des Bonnes, à savoir de montrer la vérité des êtres de façon crue.
2) Les Bonnes
Les comédiennes entrent en scène dès lors que l'intrigue commence réellement. Celles-ci sont vêtues de la même manière, c'est-à-dire avec une robe courte et noire, des collants noirs et coiffées d'une perruque elle aussi noire. Tout ceci donne l'illusion d'une certaine ressemblance entre les deux bonnes (...)
[...] Celui-ci prononce quelques phrases extraites d'un texte de Jean Genet écrit en 1963 (Comment jouer Les Bonnes qui introduisent la représentation des Bonnes. Il dit par exemple vais au théâtre afin de me voir sur la scène tel que je n'oserai me voir ou me rêver et tel que pourtant je me sais être car le théâtre n'est qu'un reflet de nous même. Cette nudité vient symboliser l'intrigue de la pièce, car les Bonnes (Bonnes qui sont symbolisées par les gants de vaisselle) s'y mettent à nu, en disant tout ce qu'elles ont sur le cœur, en l'absence de leur maitresse. [...]
[...] Le trio qui incarne les protagonistes sont de très bons acteurs qui ont su faire vivre cette pièce, qui traite d'un sujet grave mais palpitant. Cependant le comédien Vanasay Khamphommala qui incarne l'homme nu, qui déplace les décors dans la pièce par la suite, m'a dérangé. Et ceci même si j'ai compris son rôle, je trouve que la nudité n'est pas la bienvenue dans ce genre de pièce, surtout lorsque c'est au tout début de la pièce et que l'histoire n'a pas encore commencée. [...]
[...] Bilan de la représentation Bien que le théâtre ne soit pas un de mes passes temps, cette pièce de Jacques Vincey à laquelle j'ai assisté était intéressante. Ayant lu le texte en 1ère pour le Baccalauréat de français, je me suis tout de suite rappelé de l'intrigue et des personnages, ce qui m'a permit de m'intéresser à la représentation et la mise en scène plutôt qu'à comprendre l'histoire. La puissance de l'imagination des Bonnes est magnifiquement mise en scène ce qui m'a énormément plu. [...]
[...] La Maitresse Dès son entrée en scène, Madame exprime le visage ambivalent de l'arrogance des maîtres. C'est seulement au milieu de la pièce qu'elle arrive avec une robe longue noire et des bijoux, des boucles d'oreilles scintillantes et un maquillage chargé. Tous ces symboles sont représentatifs de son opulence et de sa richesse. En plus de cela elle représente la vieillesse dans toutes ses formes, à la fois avec son visage très marqué par le temps et sa calvitie représentée avec un fin bonnet de tissu blanc. II. [...]
[...] De plus le rouge symbolise le danger, le danger des Bonnes de se prendre pour Madame en son absence. En définitif, l'ambiance sinistre provoquée par l'ubiquité du noir confère à la pièce une dimension profonde et dramatique. III. Le jeu théâtral des comédiennes 2 Les comédiennes qui incarnent les Bonnes s'imposent rapidement avec leur élocution assez captivante et envoutante. Leurs intonations et expressions donnent au jeu théâtral la folie inquiétante de sœurs fratricide. Les Bonnes donnent tout sur scène pour être aussi convaincantes que persuasives pour retranscrire l'esprit de la pièce de Jean Genet. [...]
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