Denis Diderot est né à Langres en 1713 ; il est le fils aîné d'une famille de couteliers, qui rêvait pour lui de l'état ecclésiastique. Brillant élève des Jésuites, il est tonsuré en 1726. Cette cérémonie lui donne le titre d'abbé. Il pense alors avoir une vocation religieuse : « Il vient un moment où presque toutes les jeunes filles et les jeunes garçons tombent dans la mélancolie (…) Ils prennent pour la voix de Dieu qui les appelle à lui les premiers efforts d'un tempérament qui se développe » (Jacques le fataliste).
Il part terminer ses études de théléologie à Paris où il est reçu maître ès arts en 1732. Débute alors une période sur laquelle les biographes n'ont pas de certitudes. Il poursuit très certainement des études de mathématiques, de langues anciennes, d'anglais. Mais son père, constatant qu'il refuse de prendre une situation sérieuse lui coupe les vivres. Le jeune homme vit d'expédients, donne des cours particuliers, emprunte. Il se souviendra de cette période difficile dans l'évocation de la jeunesse du maître de Jacques.
A vingt-huit ans il tombe amoureux d'une jeune lingère, Anne-Toinette Champion, mais son père s'oppose à ce qu'il l'épouse et le fait enfermer dans une abbaye pour qu'il revienne à la raison. Il réussit à s'échapper et se marie clandestinement. La passion s'étant estompée, il se détachera progressivement d'une épouse qui ne pouvait partager son activité intellectuelle ni sa vie sociale.
[...] La misère est source d'insécurité. De plus l'allégorie du château constitue l'image de la richesse confisquée par quelques-uns au mépris de toute justice. - Diderot fait une satire des médecins qui rappelle Molière. Plus loin avec l'histoire de frère Jean et de père Ange ce sera à une satire des moines que Diderot se livrera. (machination des vieux détenant le pouvoir contre les jeunes). De plus cette satire de la religion sera continuée avec le fait que deux prostitués soient très crédibles dans le rôle de dévotes. [...]
[...] Il réussit à s'échapper et se marie clandestinement. La passion s'étant estompée, il se détachera progressivement d'une épouse qui ne pouvait partager son activité intellectuelle ni sa vie sociale. Heureusement naîtra une fille, Angélique, à laquelle il s'attachera avec passion. Il aura des maîtresses, Mme des Meaux, Mme de Puisieux et surtout Sophie Volland, à la fois amante, confidente et amie avec laquelle il échangera une volumineuse correspondance : Pensées philosophiques, cet ouvrage ainsi que Lettres sur les aveugles lui vaudront un emprisonnement de quelques mois à Vincennes à 1766 : l'Encyclopédie, directeur de publication. [...]
[...] Deux femmes ayant connu un destin hors du commun. Lors de l'histoire on est introduit dans le mode de l'aristocratie, une apparence brillante semble cacher la misère morale et le goût pour une vie simple. - Echec de Mme de la Pommeraye montre l'échec de l'homme croyant pouvoir infléchir son destin ; elle s'était crût démiurge imposant un code de conduite commandements), créant ses personnages. - Querelle entre Jacques et son maître dû au fait que le maître énonce que la hiérarchie sociale est fixée une fois pour toutes Souvenez vous que vous n'êtes et que vous ne serez jamais qu'un Jacques Or Jacques renverse la situation et le maître doit admettre qu'il n'a qu'un pouvoir formel. [...]
[...] Diderot se réclamera de lui et de l'empirisme de Locke. Le matérialisme athée s'inscrit en rupture ouverte avec la conception chrétienne de la Liberté, cette Liberté de transgresser la Loi. Les codes nous mentent parfois et prennent alors le nom de préjugés, de superstitions. Citations Et quand je serai devenu amoureux d'elle, qu'est ce qu'il y aurait à dire ? Est ce qu'on est maître de devenir ou de ne pas devenir amoureux ? Et quand on l'est, est on maître d'agir comme si on ne l'était pas ? [...]
[...] Est ce que nous menons le destin, ou bien est-ce le destin qui nous mène ? Combien de projets sagement concertés ont manqué et combien manqueront ! Combien de projets insensés ont réussi, et combien réussiront ! Jacques Nous croyons conduire le destin ; mais c'est toujours lui qui nous mène L'auteur. Jacques ne connaissait ni le nom de vice, ni le nom de vertu, il prétendait qu'on était heureusement ou malheureusement né L'auteur. Le peuple est avide de spectacles et y court, parce qu'il est amusé quand il en jouit et qu'il est encore amusé par le récit qu'il en fait quand il est revenu. [...]
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