[...]
Le titre de l'article est P comme Progrès et le texte est dans l'édition d'origine, précédé par l'illustration qui représente le personnage de Polichinelle, gisant à terre, transpercé par une épée qui a la forme de la lettre P. Ainsi prévenu et du thème et de ses connotations, le lecteur s'attend à lire un texte relatif au progrès. Cette notion est en effet omniprésente, sous des formes diverses. Le mot progrès lui-même : paradoxalement, le mot n'apparaît que trois fois, au début et à la fin du texte. Partout ailleurs, la notion est exprimée de manière différente, mais sans aucune ambiguïté :
- Une métaphore associée à la nature : le progrès est associé dans les deux premiers paragraphes à un torrent, dans une métaphore filée qui regroupe les termes torrent débit, s'enflant, tourbillons, rive. Cette formulation souligne la violence et le caractère potentiellement destructeur du progrès. Image concrète.
- Les étapes d'une maîtrise progressive de l'homme sur le monde : le texte fait apparaître le progrès à travers l'évolution des hommes et la manière dont ils ont progressivement étendu leur emprise sur l'environnement. La première étape est la compréhension (paragraphe 3) avec, entre autres, l'établissement de modèles mathématiques, la seconde est celle de la victoire sur ce qu'imposait la nature (des limites, des risques, paragraphe 4). On peut envisager ensuite la perception de la complexité et l'extension à l'échelle mondiale des domaines de recherche et des procédures d'investigation (paragraphe 5).
- Des créations de plus en plus complexes : le progrès est également exprimé dans le texte à travers la notion "plus". Plus complexe, plus vite, plus loin, plus efficace, plus tôt... La notion de progrès se confond alors avec celle de concurrence, de conquête, de compétition. Ces termes ont pour A. Jacquard des significations chargées de connotations négatives : si le progrès peut être considéré comme une marche en avant, l'image initiale du torrent suggère qu'il comporte de nombreux risques de destruction, et pour ceux qui le manipulent, et pour les domaines sur lesquels il s'exerce. Le constat Notre humanité est plus misérable que jamais souligne le paradoxe du progrès moderne (...)
[...] On peut envisager ensuite la perception de la complexité et l'extension à l'échelle mondiale des domaines de recherche et des procédures d'investigation (paragraphe 5). - Des créations de plus en plus complexes: le progrès est également exprimé dans le texte à travers la notion «plus Plus complexe, plus vite, plus loin, plus efficace, plus tôt . La notion de progrès se confond alors avec celle de concurrence, de conquête, de compétition. Ces termes ont pour A. Jacquard des significations chargées de connotations négatives: si le progrès peut être considéré comme une marche en avant, l'image initiale du torrent suggère qu'il comporte de nombreux risques de destruction, et pour ceux qui le manipulent, et pour les domaines sur lesquels il s'exerce. [...]
[...] Cette formulation souligne la violence et le caractère potentiellement destructeur du progrès. Image concrète. - Les étapes d'une maîtrise progressive de l'homme sur le monde: le texte fait apparaître le progrès à travers l'évolution des hommes et la manière dont ils ont progressivement étendu leur emprise sur l'environnement. La première étape est la compréhension (paragraphe avec, entre autres, l'établissement de modèles mathématiques, la seconde est celle de la victoire sur ce qu'imposait la nature (des limites, des risques, paragraphe 4). [...]
[...] Les différentes réalités auxquelles il est fait allusion dans la seconde moitié du texte renvoient, à travers le cri d'alarme qu'elles suscitent, à la métaphore initiale: l'illusion de gouverner alors que le navire est emporté par la tempête. Cette métaphore donne, sous une forme imagée, le résumé de toute l'évolution rappelée par A. Jacquard: exercice de l'intelligence humaine, maîtrise, certitude de dominer la complexité du réel, mais emprisonnement dans des systèmes de plus en plus complexes et enchevêtrés qui privent l'être humain delà réelle possibilité de diriger, de contrôler, de conserver une maîtrise sur les choses. [...]
[...] - On peut difficilement séparer les paragraphes 3 et qui commencent de façon proche par deux phrases à peu près équivalentes : Les choses avaient si bien commencé/Les choses avaient si bien continué. On observe cependant une articulation importante à l'intérieur du paragraphe la conjonction mais de la ligne . qui marque une modification sous la forme d'une mauvaise découverte. - Le paragraphe 5 semble un peu détaché du reste: il ne se situe pas immédiatement dans la continuité du paragraphe 4 et ne commence par aucun lien particulier. Il fait apparaître l'extrême complexité de tout ce qui relève du domaine scientifique. [...]
[...] Il est fait référence dans ce paragraphe au fait de savoir voler et à la lutte de la médecine contre la maladie et la mort, contre la mortalité des enfants, mais l'image donnée de l'homme est celle d'un être assoiffé de pouvoir et qui entretient avec la nature des relations fondées sur ce même goût du pouvoir. À la fin du paragraphe le mot machine apparaît, sans qu'il soit possible de lui donner un sens réellement concret. Il s'agit plutôt d'un terme global tout ce qui a été mis en œuvre par les hommes pour comprendre et maîtriser le monde qui les environne. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture