Le Roi se meurt est une pièce en prose composée par le dramaturge de l'absurde Eugène Ionesco (1909-1994). La pièce est mise en scène pour la première fois au théâtre parisien de l'Alliance Française, le 15 décembre 1962. Elle est publiée quatre ans plus tard chez Gallimard.
Sa genèse et sa composition ont eu lieu dans des circonstances originales, puisque la pièce a été écrite lors d'une hospitalisation, et Ionesco l'a présentée comme un « exercice spirituel » très lié à sa maladie (...)
[...] Elle est publiée quatre ans plus tard chez Gallimard. Sa genèse et sa composition ont eu lieu dans des circonstances originales, puisque la pièce a été écrite lors d'une hospitalisation, et Ionesco l'a présentée comme un exercice spirituel très lié à sa maladie. C'est pour cette raison que Le Roi se meurt, qui est présenté comme une réussite majeure de l'écrivain, est parcouru par la thématique de la mort, de son inéluctabilité et de la maladie. RESUME DE LA PIECE La pièce s'ouvre sur la salle du trône. [...]
[...] La spécificité de ce point est que ce phénomène est propre à tous les êtres humains lorsque l'on évoque la fatalité de la mort. L'intervention du céleste. Ici, les Dieux n'apparaissent pas comme chez les Grecs, mais les étoiles ont bel et bien une signification dans la pièce. Les personnages sont exceptionnellement tragiques pour un dramaturge du théâtre de l'absurde. Par exemple, l'arrivée du Roi est précédé d'une musique inspirée de celle du compositeur Lully et est entouré d'un protocole proche de l'Etiquette royale. [...]
[...] Pour traiter de ce thème, Ionesco a fait le choix d'utiliser la farce tragique mais aussi comique. La mort devient un phénomène absurde, traité avec lucidité car le dramaturge en souligne le caractère inéluctable. Cela passe par plusieurs évocations, à travers l'ironie, l'humour et le ton tragique, voire pathétique. Le décalage de la parole vient mettre en avant des thèmes tels que Dieu, l'existence, la maladie . Il ajoute à ces dimensions un véritable compte à rebours, très étouffant par moments. [...]
[...] Marguerite La femme du Roi est la première reine au niveau du titre. Incarnant le réalisme, elle fait preuve de cruauté en matière d'autorité, et se montre impitoyable à bien des égards. Pourtant, son personnage a ceci de positif qu'il incarne la vérité à toute épreuve. Pour aider et préparer son époux à se confronter à la mort, elle a décidé de ne laisser aucune place au mensonge. Car sa lucidité n'a d'égal que sa froideur et l'usage de sa raison. [...]
[...] Le Roi est le double imaginaire de Ionesco (ce n'est pas la première fois qu'il utilise Bérenger dans ce rôle, d'ailleurs). Mais le Roi représente surtout l'être humain, l'individu confronté à la mort, quel que soit son rang. Le royaume et la population On peut presque présenter le royaume et sa population, car ils forment un personnage à part entière.Le Roi est à l'image de son royaume, et vice- versa. C'est donc pour cela que l'évolution de l'Etat est importante. [...]
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