L'insoutenable légèreté de l'être, c'est un drôle de roman. Un roman dont les personnages sont attachants, qui se déroule sous nos yeux comme un film muet. Les sons en sont en effet presque absents, le décor secondaire, ce qui importe est plutôt l'interaction entre les personnages, leurs sentiments, leur évolution. On pourrait se figurer une toile blanche sur laquelle les personnages se meuvent, dans une atmosphère parfois grave, mais jamais pesante, finalement incroyablement légère… Ce qui en devient presque agaçant… ou devrait-on dire « insoutenable » ?
Le roman est tissé autour de quatre personnages principaux, dont on découvre l'intimité, les désirs, les peurs. Les personnages secondaires ne semblent qu'être là pour affiner la personnalité de chaque protagoniste, ou du moins la connaissance que nous avons de lui.
[...] L'insoutenable légèreté de l'être, Kundera L'insoutenable légèreté de l'être, c'est un drôle de roman. Un roman dont les personnages sont attachants, qui se déroule sous nos yeux comme un film muet. Les sons en sont en effets presque absents, le décor secondaire, ce qui importe est plutôt l'interaction entre les personnages, leurs sentiments, leur évolution. On pourrait se figurer une toile blanche sur laquelle les personnages se meuvent, dans une atmosphère parfois grave, mais jamais pesante, finalement incroyablement légère Ce qui en devient presque agaçant ou devrait-on dire insoutenable ? [...]
[...] Le vertige, c'est une autre chose que la peur de tomber. C'est la voix du vide au-dessous de nous qui nous attire et nous envoûte, le désir de chute dont nous nous défendons ensuite avec effroi Ces mots attribués à Tereza illustrent à nouveau les peurs et désirs des personnages, les antithèses mais surtout, la poésie du texte, souvent bouleversante, toujours juste. L'insoutenable légèreté de l'être, livre jouant sur les antithèses, semble opposer notamment la légèreté, dont font preuve les sociétés occidentales, dénonce l'auteur, à la pesanteur, cette sorte de ridicule gravité que l'on retrouverait dans les pays soviétiques. [...]
[...] Ces deux phrases dont Tomas est l'auteur révèlent l'évolution du personnage, qui après s'être longtemps interdit de s'endormir aux côtés d'une femme, ce qui, affirme-t-il, reviendrait à un acte amoureux, se sensibilise à l'amour, pour finalement avouer que Tereza dispose de l'exclusivité de ce qu'il nomme lui-même sa mémoire poétique Ainsi, cet homme en apparence désabusé finit par tomber amoureux. Sous l'éclairage de l'incroyable, son corps perdit pour la première fois sa banalité ; la singularité, l'inimitable unicité de son corps passaient au premier plan. Ce n'était pas le plus ordinaire de tous les corps, mais le plus extraordinaire. [...]
[...] Celle-ci, artiste par excellence, alors très présente dans la vie de Tomas, deviendra ensuite la maîtresse de Franz, un scientifique marié vivant à Genève. Quand Franz se décide enfin à quitter sa femme pour sa maîtresse, Sabina prend la fuite Ainsi, Tomas et Sabina incarnent la légèreté, tandis que Tereza et Franz incarnent au contraire la pesanteur. Si le thème de la ville ne revêt pas une importance majeure, on peut néanmoins relever la diversité des cadres dans lesquels évoluent nos personnages : Prague, Zurich, Genève, Paris ou encore Bangkok. [...]
[...] Bouleversants, ce roman et les personnages que nous livre Kundera suscitent une réelle introspection : auteur, lecteurs n'est-on pas, finalement, un peu de chacun d'eux ? L'Insoutenable Légèreté de l'être (Nesnesitelná lehkost bytí en tchèque) est un roman de Milan Kundera, écrit en 1982. Il s'agit du cinquième roman de Kundera. L'intrigue, qui se situe notamment à Prague en 1968, s'articule autour de la vie des artistes et des intellectuels, dans le contexte de la Tchécoslovaquie du Printemps de Prague, puis de l'invasion du pays par l'URSS. [...]
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