Voltaire s'appelait en réalité François Marie Arouet, dit Arouet L. J. (diminutif pour « Le Jeune »). Au XVIIIe siècle, comme on écrivait facilement V au lieu de U et I au lieu de J, l'écrivain se créa un pseudonyme, anagramme de son nom. C'est un écrivain du XVIIIe siècle, un philosophe des lumières ayant participé à l'Encyclopédie. C'est un homme engagé, de combat, dont l'arme favorite est l'ironie qui lui permet de prendre du recul par rapport aux situations qu'il vit. Chacune de ses publications lui attira les foudres de la censure, parfois la bastonnade, la Bastille très souvent, et il dû même s'exiler en Angleterre en 1726.
En 1758, il se retire dans un domaine à Ferney, sur la frontière franco-genevoise, et c'est là, en 1767, qu'il écrivit "L'Ingénu". Cette œuvre a suscité une nouvelle fois de nombreuses critiques, et a été retirée de la vente sur ordre de la police, c'est pourquoi Voltaire ne l'a pas reconnue tout de suite. C'est une des dernières œuvres qu'il a produite, on peut donc dire que c'est en quelque sorte un « texte de maturité ».
[...] de Saint-Pouange, auprès duquel il avait pourtant beaucoup de crédit Il la poussa donc à commettre l'adultère, qui lui serait, selon lui, pardonné, car elle avait des raisons pures de le faire (ch.16) C'est donc un jésuite corrompu dont Voltaire tire les traits. IV] L'intrigue, résumé de l'œuvre L'histoire débute le 15 juillet 1689 sur la baie de Saint-Malo, en Basse Bretagne. Là débarqua un huron canadien venu d'Angleterre. Il va faire la connaissance des Kerkabon qui vont lui offrir l'hospitalité. Dès le lendemain, ils se rendirent compte que celui-ci, surnommé l'Ingénu, serait en fait leur neveu, fils de leur frère et de leur belle-sœur disparus. [...]
[...] En fait, il s'emparait toujours des étrangers dans quelque maison qu'il se trouvât et était le plus grand questionneur de la province (ch.1). C'est en partie à cause de lui si ce dernier a été envoyé à la Bastille, car il a envoyé une lettre à M. de Louvois, représentant de Sa Majesté, disant qu'il était fou, car il voulait brûler les couvents et enlever les jeunes filles (ch.9), cela de sorte que son fils qui sortait du collège (ch.2) puisse peut-être épouser Melle de Saint-Yves Voltaire s'en moque tout au long du récit (il le qualifie par exemple de sot d' insupportable (ch.5) ) Le père Tout-à-tous C'est un homme d'Église, un jésuite, qui est censé aider Melle de Saint-Yves dans la quête de son amant. [...]
[...] Pourtant, la belle de Saint-Yves défaillit une nouvelle fois lorsqu'elle avoue à son amant qu'elle n'est pas digne d'être sa femme et ce, sans lui en expliquer la cause. Le bonheur laisse une nouvelle fois place aux souvenirs infâmes de cette nuit. Elle ne regrette sûrement pas le fait de l'avoir libéré, mais seulement la façon dont cela s'est fait : elle se sent affreusement mal, honteuse, indigne de l'homme qu'elle chérit plus que tout. Pourtant, c'était le seul moyen qu'elle avait pour le délivrer . [...]
[...] C'est cela qui lui permet d'être un homme accompli et heureux. De plus, l'affrontement entre l'Ingénu et Gordon à la Bastille au niveau de la religion et de l'éducation permet aussi à Voltaire de faire triompher la raison sur la religion (puisque l'Ingénu est devenu encore plus intelligent que le janséniste, et il l'a même fait revenir sur ses convictions). Voltaire ne prône donc pas un retour à l'état de nature comme Rousseau, mais voit la culture qu'apportent les lumières comme une source d'éducation qui éclaire les esprits des hommes et les forme pour devenir des êtres meilleurs, accomplis et heureux. [...]
[...] Malheureusement, un espion se trouvait là, lui aussi, et envoya une lettre à Versailles qui arriva presque en même temps que lui. Après de nombreuses heures d'attente, il réussit à parler au premier commis, du premier commis de la guerre, car on lui apprit qu'il était impossible de parler au roi en personne, ni même à son représentant. Il commença à faire un esclandre dans son bureau en s'apercevant qu'on lui demandait de payer pour pouvoir obtenir le droit de commander une compagnie. [...]
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