L'Ingénu, chapitre 16, Voltaire, 1767, satire de l'hypocrisie religieuse
Célèbre philosophe et écrivain du XVIIIe siècle, François Marie Arouet, plus connu sous le nom de Voltaire, publia l'Ingénu en 1767.
Ce texte est extrait du chapitre 16 du roman, dans lequel l'Ingénu est embastillé, c'est pourquoi Mlle de Saint-Yves demande de l'aide à M. de Saint-Pouanges, cousin du ministre, avec l'espoir de venir en aide à son amant. Néanmoins en l'échange de ce service, ce dernier lui propose un marché libertin douteux. Celle-ci, accablée par cette proposition, va demander conseil au père Tout-à-tous, tout aussi corrompu.
[...] Ainsi, on constate un total renversement de situation. Etant donné que dès son arrivée, lorsque Mlle de Saint Yves lui exposait son problème, le jésuite était attentif, et semblait être stupéfait de ce qui arrivait à la jeune femme voilà un abominable pêcheur ce dernier lui demande même de lui dire le nom de ce vilain homme mais dès lors qu'il a prit la connaissance de l'identité du pêcheur, ses propos sont tout autres. Aussi, le religieux en profite pour accuser les jansénistes c'est à coup sûr quelque janséniste qui ont des croyances totalement opposées aux siennes, pour eux l'homme est foncièrement mauvais et n'est pas capable d'agir par lui-même de la meilleure façon qui soit. [...]
[...] - Champ lexical du désespoir pauvre fille/embarras/malheurs/honte/indigne Encore une fois, l'auteur utilise le registre pathétique afin de dresser le portrait d'une héroïne désespérée. Abandonner son amant ou perdre sa vertu : tel est son dilemme. On nous présente un personnage d'une grande sensibilité, qui inspire la pitié chez le lecteur. On peut donc dire que c'est une héroïne tragique, car elle fait face à des éléments contre lesquels elle ne peut pas lutter. Sa décision mènera, de façon certaine, à un destin tragique. [...]
[...] de Saint-Pouanges, cousin du ministre, avec l'espoir de venir en aide à son amant. Néanmoins en l'échange de ce service, ce dernier lui propose un marché libertin douteux. Celle-ci, accablée par cette proposition, va demander conseil au père Tout-à-tous, tout aussi corrompu. On peut donc se demander par quels procédés le texte fait la satire de l'hypocrisie religieuse. Dans un premier temps, nous verrons la désillusion de Mlle de Saint- Yves face à un milieu corrompu. En outre, il conviendra de mettre en évidence l'hypocrisie du père Tout-à-tous pourtant qualifié de bon confesseur Enfin, nous évoquerons la satire religieuse effectuée par l'auteur, la critique d'une religion influençable par le pouvoir et qui peut se révéler parfois immorale. [...]
[...] La vertu doit faire face au vice, et ce sont tous ces éléments qui font de ce chapitre une scène romanesque. - On retrouve un rapport de force entre les deux sexes, avec l'infériorité de la femme, représentant la pureté, qui entreprend un combat contre la honte, le malheur. Ainsi, la cruauté des êtres humains l'a mènera à sa perte, puisque celle-ci meurt suite à cet épisode tragique. II) L'hypocrisie du père Tout-à-tous. La caricature du jésuite au service de la critique. Délibérément, Voltaire choisit un personnage aux attributions révélatrices. [...]
[...] De plus, si Mlle de Saint-Yves venait trouver conseils auprès du père Tout- à-tous, elle n'obtient pas d'aide de sa part, mais doit plutôt faire face à des propos accentuant le choix cornélien qui s'impose à elle. C'est ici la marque d'une astucieuse habileté de Voltaire. Pour résumer, ce chapitre laisse place à un registre relativement pathétique, où Voltaire s'attèle à dresser la satire de la casuistique jésuite. Pour cela, il met en scène le père Tout-à-tous, qui, à travers un discours argumentatif, défend une cause immorale. [...]
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