Katherine Kressmann Taylor, Seconde Guerre Mondiale, Adolf Hitler, Martin, Max, lettres, « Inconnu à cette adresse, amitié bafouée, roman épistolaire, nazisme
Deux très bons amis, Martin Schulse, un Allemand, et Max Eisenstein, un juif américain, sont associés à San Francisco où ils tiennent une galerie de peinture. Au début des années trente, Martin décide de rentrer en Allemagne. Une correspondance s'établit alors entre les deux amis à partir du 12 novembre 1932. Les premières lettres sont nostalgiques et chaleureuses, elles traitent des affaires, de la vie de tous les jours avec l'installation de Martin dans sa nouvelle demeure et de la carrière de la sœur de Max : Griselle.
Puis, en juillet 1933, Max exprime ses doutes, il s'inquiète à propos de la montée d'un certain Adolf Hitler, Martin semble lui aussi s'interroger. Toutefois, il adhère à l'esprit allemand et une fracture se crée entre les deux amis. Martin demande à Max de ne plus lui écrire, car il ne veut plus correspondre avec un juif.
[...] Mais Max continue ses lettres en utilisant des expressions suggestives et n'hésite pas à parler des juifs. Que le Dieu de Moïse soit à ta droite Enfin, le roman se clôt sur un non-dit, car la lettre lui revient avec la mention Inconnu à cette adresse ce qui laisse entendre au lecteur que la revanche de Max s'est accomplie et qu'il a réussi à se venger de son amitié bafouée. Ce roman épistolaire présente ainsi de l'intérêt pour le lecteur, car il a un aspect visionnaire. [...]
[...] Martin ne doute plus, il y adhère corps et âme (p42). Max ne comprend pas ce changement brutal de mentalité. Les lettres sont de plus en plus brèves et le ton s'assèche d'un côté, alors que l'angoisse monte de l'autre. Martin assure à son associé son engagement Je me rallie à lui p51) et les nombreuses marques d'affection ont disparu pour laisser place à des malentendus Tu ignores, tu te trompes, nous ne sommes plus en sympathie et la présence de nombreux points d'exclamation. [...]
[...] Martin commence sa lettre par Heil Hitler puis il annonce : Ta sœur est morte . elle s'est montrée stupide (p65). Il semble ne plus rien ressentir, il n'éprouve aucune émotion, aucun remords, mais plutôt une sorte de rancune (p68). III - La volonté de faire justice A partir de ce drame, Max va écrire encore de nombreuses lettres à son très cher Martin Les marquent d'affections sont réapparues et les lettres sont plus longues. Le rythme et le ton des lettres changent considérablement : Max est très cordial et utilise désormais uniquement son nom de famille pour signer. [...]
[...] "Inconnu à cette adresse", Kressmann Taylor Resume Deux très bons amis : Martin Schulse, un Allemand, et Max Eisenstein, un juif américain, sont associés à San Francisco où ils tiennent une galerie de peinture. Au début des années trente, Martin décide de rentrer en Allemagne. Une correspondance s'établit alors entre les deux amis à partir du 12 novembre 1932. Les premières lettres sont nostalgiques et chaleureuses, elles traitent des affaires, de la vie de tous les jours avec l'installation de Martin dans sa nouvelle demeure et de la carrière de la sœur de Max : Griselle. [...]
[...] I - Une forte complicité Tout d'abord, nous pouvons voir qu'une forte complicité unit les deux amis dans les premières lettres. Max semble nostalgique des instants vécus avec Martin et sa famille (p10- il évoque des souvenirs, des anecdotes qu'il a partagés avec eux. De plus, de nombreuses marques d'affections et de confiance apparaissent dans les lettres Mon cher, ton fidèle, mon cher vieux compagnon, mon bon Max, petit Max, de tout cœur avec toi Max et Martin échangent sur leur vie quotidienne, l'un parle de sa sœur (p13-14), l'autre de sa nouvelle demeure et de sa famille (p18-19-33). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture