Les illusions perdues, Honoré de Balzac, discours de Lousteau, Lucien, critique du journalisme
Alors que dans La Comédie Humaine, le Père Goriot (1834), s'achève par un réel apprentissage et un défi lancé à la société, le roman Illusions perdues, composé entre 1837 et 1843 raconte l'apprentissage de l'échec par un jeune poète pauvre, Lucien Chardon, qui quitte sa ville natale d'Angoulême pour tenter à Paris, une carrière littéraire brillante. Attiré par le journalisme, il préférait la vie austère menée par les membres du Cénacle et ce, malgré les avertissements d'un jeune journaliste, Étienne Lousteau, auquel il vient de de demander de l'introduire ans ce monde.
[...] Transition : Derrière Lousteau, c'est toute l'expérience de Balzac qui parle. Principal collaborateur d'un journaliste, Lucien ne va pas être tout de suite séduit mais l'idée va faire son chemin. Il veut paraître dans le monde mais il est terriblement influençable (il a renié le nom de son père et donc son père pour celui de sa mère, ce qui montre son complexe d'infériorité). Ainsi, le monde journalistique est un monde corrompu, le lecteur contrairement à Lucien, apprend. L'auteur dresse ici la satire d'un milieu qu'il connaît très bien. [...]
[...] CONCLUSION : En somme, dans ce passage, Lousteau, création peu sympathique de Balzac et futur mauvais génie de Lucien fait l'apprentissage, par ce dernier, du journalisme. Son discours est à la fois sincère et presque désolé mais aussi cynique et légèrement satisfait, il s'agit donc d'un discours ambigu qui montre un personnage non encore totalement corrompu. Derrière Lousteau, Balzac dénonce au lecteur le journalisme, un métier où l'art est remplacé par le commerce, la littérature par le goût du luxe et du pouvoir et non plus, l'amour du beau et du vrai. [...]
[...] - On assiste à une rétrospection : il fait le récit de sa vie passée difficile. Les temps verbaux sont des indices temporels. Le premier récit est interrompu par un futur et un impératif qui indiquent que le récit n'est pas complet : ellipse. (ligne 10 à la ligne 26, c'est du présent d'habitude). Analyse du discours - Lousteau apparaît comme Lucien dans la rétrospection, c'est-à-dire pauvre, affamé mais qui se pique d'acquérir la gloire littéraire. Mais après son échec, il est devenu critique. [...]
[...] C'est un métier ignoble mais qui lui permet de survivre, il s'agit là d'un argument imparable. - On peut se demander si Étienne veut l'encourager ou au contraire, le décourager puisqu'il parle d'« avanies de sollicitations inutiles mais il nomme plus d'avantages que d'inconvénients, ce qui donne une forme d'ambiguïté dans le discours. - On peut se demander s'il n'a pas aussi été initié par quelqu'un, comme il le fait pour Lucien. Pour éclairer ce choix, il dit ce qu'on lui a dit il m'a été prouvé que 5). [...]
[...] Attiré par le journalisme, il préférait la vie austère menée par les membres du Cénacle et ce, malgré les avertissements d'un jeune journaliste, Étienne Lousteau, auquel il vient de de demander de l'introduire ans ce monde. Qu'a d'ambiguë et de cynique le discours de Lousteau à Lucien ? Pour répondre à cette question, nous montrerons ce qu'indique l'énonciation sur le rôle et l'état du locuteur, puis la satire du métier et du monde. I. QUE NOUS APPREND L'ENONCIATION DANS CE TEXTE Composition du discours - Où ? : Paris lest théâtres du boulevard le café Voltaire 13). - Quand ? : Sous la monarchie de Juillet. - Qui ? [...]
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