Analyse de la scène 1 de L'île des esclaves de Marivaux, de "Esclave insolent..." à "...prends-y garde".
[...] L'ILE DES ESCLAVES Marivaux Scène I De "Esclave insolent . " à " . prends-y garde" Introduction Suite à un naufrage, Iphicrate, un jeune maître athénien et Arlequin, son esclave, ont échoué sur l'île des esclaves, habitée par d'anciens esclaves qui suppriment les maîtres ou qui les jettent dans l'esclavage. Alors qu'Iphicrate désormais en danger, est pressé de partir à la recherche de ses camarades, et qu'il espère quitter l'île le plus rapidement possible, Arlequin ralentit le pas et n'a pas les mêmes intentions que son maître. [...]
[...] Mais malgré sa peur, il continue d'insulter son esclave (188 : "Esclave insolant"), de rappeler les chaînes qui lient le maître à l'esclave et même de le menacer (1110 : "Tu ne mérites pas de vivre"). Ses interrogations montrent qu'il ne comprend pas la situation. Son désespoir est montré par le vocabulaire et les didascalies. Le maître est déstabilisé, il à peur de perdre sa liberté, il essaye de résister à ces nouvelles règles. Panique et peur profonde du maître dans ce nouvel état social. [...]
[...] Iphicrate, tu vas trouver ici plus fort que toi ; on va te faire esclave à ton tour ; on te dira aussi que cela est juste, et nous verrons ce que tu penseras de cette justice-là ; tu m'en diras ton sentiment, je t'attends là. Quand tu auras souffert, tu seras plus raisonnable ; tu sauras mieux ce qu'il est permis de faire souffrir aux autres. Tout en irait mieux dans le monde, si ceux qui te ressemblent recevaient la même leçon que toi. [...]
[...] Conclusion Arlequin se trouve investit d'un rôle riche qui a une dimension intéressante. Il formule l'enjeu de la pièce et présente de façon raisonnée les étapes de la transformation sociale. Les rôles ne sont pas inversés pour exécuter une vengeance personnelle. Cette réciprocité est l'instrument d'une amélioration des rapports humains. A l'intérieur du théâtre, de nouveaux rôles sont distribués par des personnages dont on avait imaginé un rôle différent au début de la pièce. Il y a donc du théâtre dans le théâtre. [...]
[...] Le pardon d'Arlequin, qui montre que c'est un esclave qui se maîtrise ( : "mais va je te le pardonne"). Il lui pardonne car selon lui les Hommes ne valent rien. En effet, l'esclave se place au-dessus du maître, mais aussi au-dessus des Hommes (jugement sur l'humanité en général). Cet homme- là ne vaut pas plus que les autres, et il ne faut pas leur en vouloir car cela fait partie de la nature (conception très pessimiste de la condition humaine). [...]
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